La 20è conférence des RUP s'est terminée hier en Guadeloupe. Comme l'année dernière, les représentants de ces régions ultra-périphériques ont décidé de mettre l'emploi au coeur de leurs préoccupations pour l'année à venir.
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Il n'y a malheureusement pas grand chose de nouveau sous le soleil. La déclaration finale 2015 de cette 20è conférence des régions ultra-périphériques (RUP) de l'Europe ressemble étrangement à la déclaration finale 2014. 5 pages, 34 points et des grands enjeux sur lesquels il faut travailler. Pour la forme ce qui change c'est que la Guadeloupe laisse la présidence tournante à Madère mais pour ce qui est du fond, les problématiques avancées et les projets de l'année sont assez semblables à ceux de l'année dernière. Cela étant constaté, l'implication de ces régions ou les actions entreprises en 2014 ne sont pas forcément critiquées mais cela démontre bien la difficulté qu'il y a à endiguer le chômage et relancer des filières comme l'agriculture ou la pêche dans ces îles et régions lointaines de Bruxelles.
L'une des pistes prioritaires de ce dossier est l'accompagnement des jeunes dans la recherche d'un travail, "il fallait faire entrer dans les esprits qu'être confrontés dans nos régions à 50 à 60% de chômage touchant les jeunes ça n'est plus acceptable. Nous reconnaissons la qualité des dispositifs mis en place, c'est bien mais ce n'est pas suffisant. L'Europe doit prendre conscience qu'il faut aller plus loin, il faut un dispositif adapté avec moins de contraintes" a déclaré Victorin Lurel à l'issue de cette conférence. Ecoutez sa réaction :
(Propos recueillis par Gilbert Pincemail)
Une nécessité reconnue par George Pau Langevin, ministre des outremers, qui était aussi dans le département hier pour la clôture de l'événement : "les RUP font face à une concurrence d'Etats voisins qui ne sont pas soumis aux mêmes règles économiques et sociales que l'Europe, il est nécessaire de penser des solutions mieux adaptées".
Les RUP ont aussi tenu à mettre l'accent sur la nécessité de mutualiser leurs actions pour une meilleure efficacité, notamment en terme de lobbying auprès des représentants à la commission. Plusieurs demandes et préoccupations ont également été énoncées face aux dispositions fiscales et économiques spécifiques à nos régions.
Objectif n°1 : l'emploi
Le chômage ne cesse de croître et ce malgré tout ce qui a pu être entrepris grâce à des fonds régionaux, nationaux et européens au cours de l'année qui vient de s'écouler. Ce constat inquiétant dressé lors de cette 20è conférence des RUP est le gros point sur lequel ont souhaité insister les présidents des 9 (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Guyane, Réunion, Mayotte, Madère, Canaries, Açores) dans la déclaration finale dressée hier. Dans ce but, durant les trois jours de visites et de réunions, les représentants des RUP ont notamment acté la création du réseau emploi RUP qui permettra désormais de mettre en commun leurs idées et de développer des politiques communes de relance de l'emploi. Un plan choc de relance a également été réclamé à Bruxelles.L'une des pistes prioritaires de ce dossier est l'accompagnement des jeunes dans la recherche d'un travail, "il fallait faire entrer dans les esprits qu'être confrontés dans nos régions à 50 à 60% de chômage touchant les jeunes ça n'est plus acceptable. Nous reconnaissons la qualité des dispositifs mis en place, c'est bien mais ce n'est pas suffisant. L'Europe doit prendre conscience qu'il faut aller plus loin, il faut un dispositif adapté avec moins de contraintes" a déclaré Victorin Lurel à l'issue de cette conférence. Ecoutez sa réaction :
lurel conference RUP
Objectif n°2 : plus de libertés
Cette demande de marge de manoeuvre accrue formulée par Victorin Lurel a aussi été inscrite dans la déclaration finale des RUP. L'adaptation des politiques européennes à nos réalités locales pose problème depuis de nombreuses années et les représentants des 9 régions ont tenu à faire passer à nouveau ce message à la commissaire européenne présente pour cette 20è conférence.Une nécessité reconnue par George Pau Langevin, ministre des outremers, qui était aussi dans le département hier pour la clôture de l'événement : "les RUP font face à une concurrence d'Etats voisins qui ne sont pas soumis aux mêmes règles économiques et sociales que l'Europe, il est nécessaire de penser des solutions mieux adaptées".
Autres objectifs
Parmi les autres grands projets de l'année 2015 figurent des problématiques bien connues chez nous comme la nécessité de développer de nouvelles aides continentales pour les filières agricoles et la pêche, deux secteurs qui ont de grandes difficultés à rester compétitifs dans un marché ouvert et face à la concurrence de pays moins contraints socialement.Les RUP ont aussi tenu à mettre l'accent sur la nécessité de mutualiser leurs actions pour une meilleure efficacité, notamment en terme de lobbying auprès des représentants à la commission. Plusieurs demandes et préoccupations ont également été énoncées face aux dispositions fiscales et économiques spécifiques à nos régions.