"Inventaire et évaluation des plantes anthelminthiques de la caraïbe”. Le thème de cette journée d'étude scientifique internationale peut paraître compliqué. Mais pour les agriculteurs et surtout les éleveurs de la Guadeloupe, c'est un sujet majeur. Les vers et autres parasites peuvent tuer jusqu'à 30% de cabris nouveaux nés, selon les études de l'INRA. C'est une catastrophe pour les propriétaires. Il existe des solutions chimiques, mais elles coûtent cher, et sont souvent inefficaces. Ces parasites ont développé des résistances. L'utilisation de plantes comme anti-parasitaires restent encore l'un des meilleurs moyens de lutte. D'autant que la recherche scientifique sur ces solutions de pharmacopée vétérinaire donnent des résultats encourageants.
Harry Archimede, chef de projet, et chercheur en nutrition animale à l'INRA
Un moyen de lutte à l'échelle de l'exploitation agricole
L'enjeu est de permettre aux éleveurs de développer, de façon autonome, des solutions de lutte contre ces parasites en fonction de leur cheptel, des régimes alimentaires de leurs animaux, et des cultures de plantes qu'ils ont développé. Une solution intégrée en fonction de la taille de l'exploitation. L'objectif c'est d'améliorer les rendements de ces professionnels.
Alain Sinésius, éleveur, président de Cabricop, une coopérative de producteurs caprins et ovins
Des solutions proches de l'éleveurs. Restent encore à affiner la recherche scientifique. Des pistes de travail et des études similaires sont en cours de réalisation dans la caraïbe. Alors pourquoi ne pas développer un partenariat? L'Institut national de la recherche agronomique développe un projet en ce sens grâce aux fonds européens Interreg Caraïbe, un programme opérationnel de l'Union Européenne et de la collectivité régionale. L'objectif établir des liens “gagnant-gagnant” avec d'autres pays de la zone.