Solidarité à Sandy Ground

« Nous sommes Minville » c’est le slogan de rassemblement de Saint-Martinois réuni autour de la famille Minville à Sandy-Ground. Jean-Albert et Narcisse Odette Minville respectivement âgés de 86 et 82 ans sont sous le coup d’une expulsion suite à une décision de justice.

La cour d’appel de Basse-Terre a condamné la famille à payer plus de 100 000 euros d’indemnité d’occupation et la somme mensuelle de 700 euros jusqu’à libération de la parcelle qu’elle occupe depuis plusieurs générations au profit de la Société des Hôtel Caraïbes.
L’enjeu de cette mobilisation, une parcelle de terre située à Sandy-Ground et occupée depuis près de 90 ans par la famille MINVILLE.
En 1962, Mr PETTERSON aurait été dépossédé arbitrairement de ce terrain par les ventes de la société SITO. Cette société d’état,  un temps concessionnaire de la zone des 50 pas géométriques, n’était pas habilitée à vendre en son nom le domaine privée de l’état.
Elle aurait pourtant vendu cette parcelle face à la mer à un dénommé René BLUM. Le présumé propriétaire aurait signé à son tour une promesse de vente à Jean Albert Minville le 11 mars 1985
Mais à cette époque, Mr BLUM est aussi la PDG de la Société des Hôtels Caraïbes qui revendique aujourd’hui la propriété de la parcelle et qui a obtenu de la cour d’appel de Basse-Terre l’expropriation des occupants
Ces derniers, épaulés par un comité de soutien mettent en avant dans cette affaire des pratiques frauduleuses; ils estiment que l’affaire a été mal jugée.
Ils ont adressé un courrier à la ministre de la Justice Christiane Taubira pour demander  la révision de l’arrêt de la cour d’appel de Basse-Terre du 3 février dernier, un arrêté qui condamne les Minville à verser à la société des Hôtels Caraïbes la somme de 116.000 euros à titre d’indemnités d’occupation.
A cela s’ajoute 700 euros par mois jusqu’à la libération effective complète de la parcelle.