la question des stocks stratégiques au coeur des discussions relatives au carburant. Un dossier qui fait débat, notamment après la menace de pénurie de la semaine dernière.
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Les stocks stratégiques représentent 20 % de la consommation de carburants consommés l’année précédente, soit 73 jours. Ces stocks sont constitués pour moitié de stocks opérateurs et de stocks d’agence.
Les opérateurs sont les compagnies pétrolières, Total, Rubis, Sol et Barbotteaux. L’agence est plus connue sous le nom de CPSSP ou comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers. Il s’agit d’un organisme contrôlé par l’Etat.
Seule la SARA dispose de dépôts de stockage. En Guadeloupe, il se trouve à Jarry. C’est dans ces énormes cuves que sont donc entreposés les stocks stratégiques. Et la SARA se fait rémunérer pour ce service.
Il y avait donc 36 jours et demi de stocks au titre des opérateurs pétroliers et seulement 8 à 9 jours au titre du CPSSP. Soit au total, 45 jours de stocks stratégiques.
Le 5 novembre 2014, la SARA dénonce les contrats de gestion qui la lient aux opérateurs pétroliers et au CPSSP. La raffinerie estime que sa rémunération est très largement insuffisante, depuis l’application du décret Lurel.
Depuis cette date, il n’y a donc plus de stocks stratégiques mais simplement des stocks opérationnels. La SARA parle de gestion optimisée. A priori, quelques jours tout au plus.
Ce qui fait qu’en cas d’incident technique sur une ligne de raffinage et d’un problème d’approvisionnement logistique, on arrive très vite à un risque de pénurie. Et il y a déjà eu deux alertes. La 1ère le 13 janvier en Martinique et la seconde, le 12 mars en Guadeloupe.
Mais pourquoi le CPSSP ne remplit pas ses obligations légales, soit 36 jours et demi ?
Faute de bacs de stockage, il ne peut pas le faire. En 2009, le CPSSP était venu en Guadeloupe pour valider l’implantation d’un dépôt complémentaire à celui de la SARA. 4 citernes d’une capacité totale de 48 000 m3. Le chantier était évalué à 50 millions d’euros auxquels il faut ajouter le coût des carburants stockés.
Bref, cela se serait immanquablement traduit par une hausse du prix des carburants à la pompe. Impossible politiquement alors que la Guadeloupe sortait tout juste de la crise du LKP. Le projet a donc tout simplement été abandonné.
Comment revenir à une situation normale ?
Il faudra attendre les conclusions de la mission interministérielle qui est attendue dans les prochains jours en Martinique. Une mission qui vient tout spécialement pour évaluer ce dossier des stocks stratégiques. Sans risque de trop se tromper, l’essentiel des discussions devrait porter sur des considérations financières.
Les opérateurs sont les compagnies pétrolières, Total, Rubis, Sol et Barbotteaux. L’agence est plus connue sous le nom de CPSSP ou comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers. Il s’agit d’un organisme contrôlé par l’Etat.
Seule la SARA dispose de dépôts de stockage. En Guadeloupe, il se trouve à Jarry. C’est dans ces énormes cuves que sont donc entreposés les stocks stratégiques. Et la SARA se fait rémunérer pour ce service.
Il y avait donc 36 jours et demi de stocks au titre des opérateurs pétroliers et seulement 8 à 9 jours au titre du CPSSP. Soit au total, 45 jours de stocks stratégiques.
Le 5 novembre 2014, la SARA dénonce les contrats de gestion qui la lient aux opérateurs pétroliers et au CPSSP. La raffinerie estime que sa rémunération est très largement insuffisante, depuis l’application du décret Lurel.
Depuis cette date, il n’y a donc plus de stocks stratégiques mais simplement des stocks opérationnels. La SARA parle de gestion optimisée. A priori, quelques jours tout au plus.
Ce qui fait qu’en cas d’incident technique sur une ligne de raffinage et d’un problème d’approvisionnement logistique, on arrive très vite à un risque de pénurie. Et il y a déjà eu deux alertes. La 1ère le 13 janvier en Martinique et la seconde, le 12 mars en Guadeloupe.
Mais pourquoi le CPSSP ne remplit pas ses obligations légales, soit 36 jours et demi ?
Faute de bacs de stockage, il ne peut pas le faire. En 2009, le CPSSP était venu en Guadeloupe pour valider l’implantation d’un dépôt complémentaire à celui de la SARA. 4 citernes d’une capacité totale de 48 000 m3. Le chantier était évalué à 50 millions d’euros auxquels il faut ajouter le coût des carburants stockés.
Bref, cela se serait immanquablement traduit par une hausse du prix des carburants à la pompe. Impossible politiquement alors que la Guadeloupe sortait tout juste de la crise du LKP. Le projet a donc tout simplement été abandonné.
Comment revenir à une situation normale ?
Il faudra attendre les conclusions de la mission interministérielle qui est attendue dans les prochains jours en Martinique. Une mission qui vient tout spécialement pour évaluer ce dossier des stocks stratégiques. Sans risque de trop se tromper, l’essentiel des discussions devrait porter sur des considérations financières.