Le calvaire de la Dominique

La capitale Roseau
Comme on le craignait, le bilan humain, ne cesse de s’aggraver, à la Dominique, depuis jeudi, jour où la tempête Erika a ravagé l’île. Le Premier Ministre, Roosevelt SKERRIT, faisait état, ce matin, sur son compte Twitter, de 20 morts, sans compter les dizaines de personnes encore portées disparues.

Au sein de la communauté Dominicaise de Guadeloupe et de Martinique mais aussi à travers le monde, c’est l’angoisse. Difficile de joindre les membres de sa famille, les réseaux ayant été durement endommagés.Idem, pour les axes routiers. 
Sur place, l’organisation des secours est très difficile. Plusieurs petits villages sont complètement isolés, à commencer par celui de Petite Savane, sur la côte Sud-est du pays, où la situation est décrite comme particulièrement catastrophique.

La Guadeloupe se mobilise, pour venir en aide à la Dominique,

Les initiatives sont multiples. Un comité dénommé « Solidarité Guadeloupe/Dominique » s’est constitué. En son sein : le CO.RE.CA, l’association « Roseline » et l’association des Dominicais de Guadeloupe, soutenus par le Consulat de la Dominique en Guadeloupe.
Ce Comité a lancé un appel, aux communes, au département, à la région aux associations, mais aussi à la population, pour que tous manifestent leur solidarité avec le peuple voisin sinistré. Une collecte de denrées, essentiellement d’eau, s’organise… mais avec des cafouillages : Les permanences annoncées, au Consulat de la Dominique
 (rue Delgrès) et à la Maison de la Citoyenneté, à Pointe-à-Pitre ( rue du Commandant Mortenol) n’ouvriront que lundi. Fort heureusement, la secrétaire de l'Association a pu ouvrir les locaux en fin de matinée et récupérer toutes les denrées qui avaient été emmenées. 

Les collectivités locales et l'Etat dans les starting-blocks.

Plusieurs élus régionaux et départementaux s’apprêtent à partir, sur l’île de la Dominique, ce week-end, à bord d’une barge de grande capacité, mise à disposition par l’entreprise GaddarkhanEn cargaison : des véhicules lourds et autres engins de déblaiement. Une délégation qui compte oeuvrer en étroite collaboration avec le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), Route de Guadeloupe et l'ICFC (Institut de Coopération Franco-Caraïbe).

Le diagnostic de la situation, sur place, est long et difficile à établir. En cause, les conditions désastreuses de communication et de circulation, depuis le passage de la tempête Erika. La PIRAC de la Croix Rouge, Plateforme d’intervention Régionale Amérique Caraïbe, prépare, depuis la Guadeloupe, une mission d’évaluation, qui sera à la Dominique, dimanche. Cette mission comptera des spécialistes de l’habitat, ou encore de la distribution en eau, venus notamment du Mexique et de la Barbade.

A noter, tout de même, que la France est venue au secours de la Dominique, dès vendredi matin. En chef de file : la préfecture responsable de la zone, à savoir celle de la Martinique. Elle a lancé une mission de reconnaissance et d’évaluation des dégâts. Un hélicoptère « dragon », de la sécurité civile, a d'ores et déjà survolé plusieurs zones de la DominiqueA son bord : deux pompiers du SDIS de la Martinique et 2 officiers de l’Etat major de la zone de défense des Antilles. Cette mission a permis de faire un premier bilan de la catastrophe, mais aussi de recenser les ressortissants français dans le pays, en lien avec l’ambassade de France à Sainte-Lucie.
 

 

Notez, donc, les points de collectes pour aider le comité :

- Le consulat de la Dominique (rue Delgrès, à Pointe-à-Pitre)

- La maison de la Citoyennenté (rue Commandant Mortenol)

- La mairie de Capesterre-Belle-Eau

- Et la mairie de Bouillante