Témoignage d'un réfugié Syrien en Guadeloupe

Les refugiés continuent d'arriver dans l'Hexagone. Ces derniers mois, plusieurs familles syriennes ont trouvé refuge en Guadeloupe., elles ont été accueillies  par leurs compatriotes, solidaires.
La Guadeloupe a toujours été une terre d'accueil pour les Syriens et les Libanais. Depuis plus le début du XXème siècle, une importante communauté siro-libanaise s'est installée aux Antilles et, singulièrement en Guadeloupe. Un choix motivé en premier lieu par une recherche d'un nouvel essor économique et qui, plus tard, a aussi eu pour motivation l'exercice de la foi souvent difficile pour une communauté majoritairement chrétienne.
Plusieurs générations sont nées aux Antilles et en Guyane et se sont intégrées à la population, se revendiquant aujourd'hui totalement guadeloupéenne, martiniquaise ou guyanaise. Ce qui n'empêche pas pour autant une communication permanente avec la terre d'origine. Certains jeunes décident souvent de retourner y vivre. Certains s'y marient et s'y établissent.

La guerre en Syrie, une nouvelle donne

Avec les conflits permanents au Proche-Orient, au Liban tout d'abord et en Syrie ensuite, beaucoup de ressortissants de ces pays ont fait le choix de les quitter pour chercher refuge ailleurs. Ces derniers mois ayant été particulièrement rudes en Syrie, la population s'est vue obligée de fuir ce pays en guerre; en ligne de mire  des terroristes des mouvements islamistes, les chrétiens. Souvent soumis à des actes de tortures, à la spoliation de leurs biens, à l'obligation d'adjurer leur foi chrétienne, beaucoup choisissent, la mort dans l'âme, de s'expatrier.


C'est presque naturellement, qu'ils sont accueillis aux Antilles et singulièrement en Guadeloupe.  Malgré la volonté de l'Etat de les compter désormais comme réfugiés, il reste difficile de les dénombrer puisque, parmi ceux qui arrivent, on compte aussi des personnes nées en Guadeloupe, partis vivre en Syrie et revenus chassées par la Guerre.
Tous trouvent au près de la communauté déjà installée en Guadeloupe un accueil fraternel quand il n'est pas familial. C'est le cas  de Radwan, un industriel de 42 ans, cela fait plus d'un an qu'il est dans le département; après avoir fui la guerre dans son pays. C'est ce qu'il  explique à Guillaume Desmalles et Rodrigue Lami

 


Le Glossaire des expressions relatives aux réfugiés et demandeurs d'asile
Glossaire  :

Le Migrant
De manière générale, on s’est habitué en Europe a employer ce mot qui définit une situation et non un statut juridique. Le migrant est souvent celui qui arrive dans un pays européen et, potentiellement, passera d’un pays à l’autre.  Il peut par la suite être considéré comme « réfugié » ou comme « demandeur d’asile ».

Le Réfugié :
La  convention de Genève, signée en 1951,  précise que le mot « réfugié » s’applique aux personnes « qui, craignant avec raison d’être persécutée…, se trouvent hors du pays dont elle a la nationalité, et qui ne peut ou, du fait de cette crainte ne veut, se réclamer de la protection de ce pays ». En France, le réfugié est détenteur d’un titre de séjour qui lui  permet de demeurer sur le territoire fançais pour une durée de 10 ans renouvelable

Le Demandeur d’Asile 
C’est un migrant qui souhaite obtenir l’asile dans un pays et dont le dossier est en cours d’étude. Il peut souvent être considéré comme « réfugié » ou être placé sous « protection subsidiaire » lorsque sa vie est menacée dans son pays d’origine, et ceci, en attendant l’asile demandé.

Voir aussi le glossaire du Ministère de l'Intérieur : 
http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Documentation/Definitions-et-methodologie/Glossaire