Trois semaines durant a minima, les Ministes vont vivre à bord de leur bateau partageant leur temps entre un cockpit régulièrement assailli par les embruns et une cellule de vie réduite à sa plus simple expression, dès lors qu’il s’agit de rentrer à l’abri. Confort du bateau, philosophie du bonhomme ou critères de corpulence vont être déterminants dans la manière d’appréhender cette sorte de quadrature du cercle : comment trouver du repos et du confort dans un espace dédié avant tout au matossage.
Ce n’est pas le moindre des charmes de la Mini Transat îles de Guadeloupe de proposer une palette de profils polychrome : certains viennent parfois de très loin pour participer à la course, d’autres n’ont eu que quelques minutes pour rallier Douarnenez depuis leur domicile. Il n’est pas rare non plus de constater des différences d’âge ou d’expérience. A l’heure où il est de bon ton de faire l’apologie de la diversité, la Mini Transat îles de Guadeloupe la met en pratique au quotidien.
Carl Chipotel, la présence guaeloupéenne au sein de la flotte
Ils sont plusieurs à partager la même ambition de devenir un jour skipper professionnel. De Julien Pulvé à Clément Bouyssou en passant par le Belge Jonas Gerckens ou le Suisse Patrick Girod, tous espèrent un jour décrocher la timbale qui leur permettra de vivre de leur passion.
D’autres considèrent la Mini Transat îles de Guadeloupe comme une parenthèse dans leur vie comme Thomas Guichard, manager de rayon dans une grande surface rennaise qui a dû prendre un congé sans solde. Si nombre de concurrents ont des métiers en connexion permanente avec le monde maritime (maître-voilier, ingénieur, moniteur de voile…), d’autres ne semblaient pas destinés de par leur activité professionnelle à venir grossir les rangs des candidats à l’aventure, tel Carl Chipotel, sapeur pompier en Guadeloupe ou bien encore Arnaud Machado, paysagiste, voire Guillermo Cañardo, médecin urgentiste à Tarragone.
Certains viennent de très loin à l’image de l’Australienne Katrina Ham qui s’est installée depuis plus de deux ans à Lorient pour se préparer à son rêve. Le Chinois Xu Jingkun qui a débarqué depuis Qingdao où il exerce comme directeur de l’école de voile. D’autres ne sont pas dépaysés à Douarnenez comme Olivier Taillard, domicilié à Quimper. Katrina Ham, Olivier Taillard, près de 16 000 km les séparent.
La première étape joue souvent le rôle de juge de paix, mettant parfois à mal quelques certitudes concernant l’organisation du bord. Ensuite, il faudra s’habituer dans les alizés de la deuxième étape à jouer avec la chaleur, à savoir se protéger du soleil, à organiser sa routine quotidienne… Chacun a ses astuces de rangement qui se peaufineront au fur et à mesure de la traversée. Minimalistes bordéliques, obsessionnels de l’organisation, tous trouvent petit à petit le fonctionnement qui leur convient le mieux… L’essentiel étant de vivre sa traversée en accord avec son mode de fonctionnement.
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