L’insécurité routière reste d’actualité, en Guadeloupe. Les chiffres de l’accidentalité sont là pour nous le confirmer ; ils sont globalement en hausse, par rapport à l’an dernier.
28 morts dans l’archipel en 2023
Entre le 1er janvier et le 13 août 2023, 305 accidents ayant fait des victimes plus ou moins grièvement touchées, ont été à déplorer, sur les routes de la Guadeloupe. C’est 20% de plus que l’an dernier où, sur ce même laps de temps, il y en avait eu 254.
Sur les 434 victimes dénombrées (+12%), 28 personnes sont mortes, depuis le début de l’année.
Les usagers vulnérables, à savoir les usagers circulant en deux-roues (motorisées ou non) et les piétons, représentent plus de 60% des tués.
Encore trop de drames
Les récentes images, dramatiques, de la dernière victime mortelle, ce conducteur de poids lourd tombé en contrebas de la chaussée à Ferry Deshaies, vendredi 11 août 2023 et piégé dans son véhicule en feu, ont choqué ceux qui les ont vues.
Chaque drame emmène son lot de souffrances, au sein des familles des victimes, qu’elles aient succombé ou qu’elles se retrouvent diminuées suite à des blessures graves.
Pourtant, les accidents se succèdent, jour après jour.
Hier encore (samedi 12 août), un carambolage a failli virer à la catastrophe. Vers 18h00, trois véhicules se sont télescopés, sur la route nationale 1, à hauteur du rond-point de Fort Île, à Goyave. Douze personnes étaient à bord des voitures concernées, dont trois qui ont dû être conduites à l’hôpital : une femme de 42 ans et deux enfants respectivement âgés de 5 et 7 ans. Fort heureusement, tous ne souffraient que de blessures légères, selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS).
Dans la plupart des cas, la défaillance est humaine, soulignent les autorités : les usagers ne respectent pas toujours les règles (non-port des équipements de sécurité, vitesse excessive, consommation de substances illicites, incivilité, non-respect de la réglementation, non-entretien des véhicules...).
Le changement viendra donc de chacun de ceux qui empruntent les axes de l’archipel, de chacun de nous.