28ème jour du mois, 5ème mois de l'année, une date pour se soucier de l'hygiène menstruelle des femmes

Clarisse Agbégnénou, championne de Judo et ambassadrice d'une culotte menstruelle

Lancer en 2014, la journée internationale de l'hygiène menstruelle a pour objectif de briser les tabous qui entourent les menstruations mais aussi, de militer pour que toutes les femmes bénéficient d'une protection intime de qualité en étant mises à l'abris de toute précarité menstruelle. 

C'est à l'Allemand Thorsten Kiefer que l'on doit cette journée pour l'hygiène menstruelle. Il était déjà militant pour l'accès de tous à l'eau et à l'hygiène. Parce que, selon lui chaque individu de la terre doit avoir accès à des toilettes saines, se laver les mains avec du savon. Il lui importe de fait que toutes les femmes puissent vivre leurs mentruations de manière saine et digne. 
Une réalité qui est loin d'être celles de toutes les femmes dans le monde (*). Et quand elles le peuvent, elles doivent aussi faire face à un coût régulier des matières qu'elles doivent acheter pour garantir leur hygiène menstruelle.

Dès 2014, c'est l'objectif qu'il donne à sa "Menstrual Hygiene Day" qui doit permettre de communiquer et d'éduquer sur l'hygiène menstruelle dans le monde entier. L'ONU en fera une journée internationale dédiée. En la fixant au 28 mai  de chaque année. Une date qui porte en elle le message de la cause :

Le choix du jour, le 28ème du mois, a été effectué en pensant à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles

 

Depuis 2014, cette journée a pu contribuer à inciter les décideurs à considérer comme une priorité l'installation d'infrastructures sanitaires en milieu scolaire pour que les règles ne soient plus la cause de l'absentéisme de nombreuses jeunes filles.

Cette sensibilisation permanente est aussi à l'origine de nombreuses initiatives pour améliorer la vie des femmes. Cette année, on peut citer celle de la judoka Clarisse Agbégnénou qui  veut elle aussi mettre un terme au tabou qui entoure encore les règles. Elle porte avec une entreprise de l'Ain la fabrication d’une culotte menstruelle fabriquée pour apporter aux femmes un confort maximum

Voir : Culottes menstruelles : la judoka Clarisse Agbégnénou change les règles

Des petits pas non négligeables dans la vie des femmes et qu iprennent toute leur importance quand on sait qu'en France aujourd'hui, 87 % des femmes souhaiteraient ne plus être menstruées, ceci parce qu'elles représentent pour elles des incontournables sources de contraintes, de gênes et de privations. Une étude qui montre aussi que très peu d'entreprises ont investi durant ces dernières années pour améliorer la vie des femmes au travail.
Il faudra donc de nombreuses autres journées du 28 mai pour parvenir à cette amélioration de la vie des femmes dans le monde entier.

 (Étude Ifop pour Intimina réalisée du 17 au 28 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1 010 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 15 à 49 ans.)

(*) Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) estime qu’en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante. La même source indique que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.