Mise à mal par l’ouragan Maria, la banane s’était donné 3 ans pour se redresser… Le pari est quasiment gagné.
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Il y a trois ans, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017, l’archipel de la Guadeloupe subissait les affres de Maria, ouragan de classe 5. L’agriculture avait été touchée de plein fouet, à commencer par les plantations de banane, détruites à 100 %. La profession avait mis en place un plan de relance, qui prévoyait de retrouver en 2020 le niveau de production d’avant-cyclone. L’objectif sera-t-il atteint ?
En trois ans, la profession aura tout de même réussi le pari de relancer sa production sur de nouvelles bases, encore plus durables. Avec d’abord des jachères massives : après Maria, plus de la moitié des 2 500 hectares de la sole bananière ont été mis au repos, pour supprimer les parasites du sol (charançons et nématodes). Un assainissement suivi d’un gros programme de replantation : jusqu’à 430 hectares l’an dernier, la plus grosse surface replantée en dix ans.
Par ailleurs, les pratiques vertueuses se sont généralisées, en particulier les techniques mécaniques ou de plantes de couverture pour remplacer les herbicides. Sans oublier le développement de la culture biologique. 10 % des quelque 170 planteurs de la SICA bananière sont aujourd’hui engagés dans la démarche bio, avec la nouvelle variété Pointe d’Or, mais aussi la classique Cavendish, bientôt exportée à son tour.
Côté ventes, justement, la banane antillaise, depuis Maria, a retrouvé sa place dans l’hexagone, avec un marché resté porteur, notamment du fait de la volonté des clients de consommer français…
Prévisions de 55 000 tonnes pour l'exportation
De près de 67 000 tonnes en 2016, le volume de banane exporté par la Guadeloupe avait chuté à moins de 40 000 tonnes en 2017, année du cyclone. Après 7 mois d’arrêt, les expéditions avaient repris en avril 2018 : 30 000 tonnes seulement cette année-là, puis 43 000 l’an dernier (soit 63 % de l’avant-Maria). Pour 2020, le groupement de producteurs espérait à nouveau approcher son plein régime, avec une prévision de 65 000 tonnes, mais révisée à 55 000, du fait essentiellement des pertes dues à l’exceptionnelle sécheresse.En trois ans, la profession aura tout de même réussi le pari de relancer sa production sur de nouvelles bases, encore plus durables. Avec d’abord des jachères massives : après Maria, plus de la moitié des 2 500 hectares de la sole bananière ont été mis au repos, pour supprimer les parasites du sol (charançons et nématodes). Un assainissement suivi d’un gros programme de replantation : jusqu’à 430 hectares l’an dernier, la plus grosse surface replantée en dix ans.
Par ailleurs, les pratiques vertueuses se sont généralisées, en particulier les techniques mécaniques ou de plantes de couverture pour remplacer les herbicides. Sans oublier le développement de la culture biologique. 10 % des quelque 170 planteurs de la SICA bananière sont aujourd’hui engagés dans la démarche bio, avec la nouvelle variété Pointe d’Or, mais aussi la classique Cavendish, bientôt exportée à son tour.
Côté ventes, justement, la banane antillaise, depuis Maria, a retrouvé sa place dans l’hexagone, avec un marché resté porteur, notamment du fait de la volonté des clients de consommer français…