4 Antillaises parties tenter l'aventure de l'entrepreunariat au Sénégal

Elles s'appellent Kania, Johana, Emmanuelle et Kelly... Quatre femmes qui ont choisi le Sénégal pour devenir chef d'entreprise.

Emmanuelle Yung Hing est Martiniquaise. Elle est installée à Dakar, près de la plage de Ngor. En quête d’identité, elle a eu un coup de foudre pour le Sénégal. Sa société de conseil sous le bras, elle décide, il y a deux ans, de l’adapter au pays et de se créer un réseau.

Le réseau, ça a pris du temps à se construire. De fil en aiguille on a pu avoir le réseau nécessaire, on a pu développer également notre équipe - puisque aujourd’hui donc on est 10 personnes. Pour nous, il était essentiel de pouvoir créer des emplois au Sénégal et de contribuer au tissu économique

Emmanuel Yung Hing

Johana Riquier a toujours considéré qu’il y avait beaucoup à faire en Afrique et au Sénégal en particulier. Après une période à Londres, la Guadeloupéenne poursuit sa carrière dans les technologies émergentes. Cette femme de caractère a parfois été déconcertée par les pratiques du pays.

On me dit qu’il faut que je fasse avec... J’ai perdu des contrats parce que je ne voulais pas sortir avec quelqu'un. C’est la réalité... Sur 9 rendez-vous sur 10, c’est ce qu’on te propose et pour moi, c’est une insulte, en fait.

Johanna Riquier

Johanna est à Dakar depuis deux ans et pour s’adapter pleinement au pays, la jeune femme a commencé par apprendre le wolof. Elle est parvenue à se créer un réseau étendu de clients comme Robert, venu tout droit de Houston au Texas. Il avait besoin d’être accompagné pour l’achat et l’exploitation de terrains au Sénégal.

J’ai élargi mes compétences et j’ai créé d’autres activités : de conciergerie, de services à la personne, pour pouvoir servir, que ce soit des entreprises ou des individuels.

Johana

Incontestablement, le pays de la Teranga attire. Kelly Vercautrin est arrivée récemment de Guadeloupe. Elle a rejoint sa sœur qui vit au Sénégaldepuis 27 ans. Kania Vercautrin est mariée à un Sénégalais. Elle dirige un restaurant. Parfaitement intégrée, elle a toujours vu comme une chance le fait d'être caribéenne.

En raison de certaines façons de parler ou de me comporter, on se dit celle-là elle est pas d’ici... Et c’est pas grave. C’est presque une chance finalement. Je crois que ça va parce que je parle wolof.

Kania Vercautrin

Je n’osais pas vraiment franchir le pas parce que c’est vrai qu'en Guadeloupe, j’avais différentes casquettes. J’avais plein d’activités qui me plaisaient donc à chaque fois je repoussais. Cela fait un an et demi que je suis là et ça a été vraiment sur un coup de tête.

Kelly Vercautrin

Kelly pourra toujours compter sur sa sœur pour la conseiller. Elle a déjà commencé à développer son business de décoratrice d’intérieur.