Pour réussir l'exercice, le Parc National s'est associé à la démarche "Anchoukaj" lancée par le Comité de commémoration de la marche de 1998. C'est ce comité qui est à l'origine de la mise en ligne de ce moteur de recherche qui permet d'accéder à des lignes qui portent la mention des noms portés par des esclaves. Par un lignage scientifique, il est alors possible de trouver les liens entre les porteurs de ce même patronyme et ce qui les lient à cet ancêtre.
Et visiblement, l'exercice plaît. Dans cette salle de la médiathèque de Baie-Mahault, ils sont nombreux à s'être inscrits pour participer à cet atelier.
Un acte que l'on ne fait pas sans une certaine émotion parce que, quel que soit le but fixé, il s'agit toujours de pousser une porte de l'histoire pour voir se révéler des bribes et des noms d'un passé supposé mais jamais exploré.
A l'origine de l'initiative "Anchoukaj", le Dr. Emmanuel Gordien. membre du Comité 98, il milite justement pour cette quête ancestrale qui l'a conduit lui-même jusque sur les terres du Bénin, à la recherche de ces lignées perdues dans les cales des bateaux négriers ou au sommet de quelques tristement majestueux fromagers.
Avec "Anchoukaj" c'est une passion qu'il veut partager avec ses compatriotes mais en même temps, c'est un hommage que chacun peut rendre en les connaissant mieux à tous les ancêtres sans noms ou dont le nom s'est perdu dans les sillons des plantations.