Affaire Claude Jean-Pierre : le collectif d'avocats fait de nouvelles révélations

Le 21 novembre, Claude Jean-Pierre était gravement blessé suite à un contrôle routier. Il décédait le 3 décembre. Non mis en cause, les gendarmes n'ont pas été inquiétés. Les avocats de la famille ont convoqué une conférence de presse ce matin pour dévoiler les nouvelles avancées du dossier.

Claude Jean-Pierre est décédé le 3 décembre dernier, suite à un contrôle de gendarmerie. Et depuis plus de 180 jours, sa famille réclame justice. 
Ce jeudi 24 juin, le collectif d'avocats représentant ses proches a tenu une conférence de presse, à Deshaies, dévoilant de nouveaux développements de l'affaire. 

Les gendarmes placés sous le statut de témoins assistés

"Nous sommes dans un dossier où l'on approche de la vérité"... C'est la conviction des avocats de la famille de Claude Jean-Pierre. Après la diffusion de la vidéo de surveillance de la ville de Deshaies, le mois dernier, dévoilant les images du contrôle routier du sexagénaire, le collectif a partagé, ce matin, de nouveaux éléments du dossier.
Dont une information importante, les deux gendarmes qui ont procédé au contrôle ont été placés sous le statut de témoin assisté. 
C'est une avancée importante pour les avocats de la famille, qui souhaitent désormais que les deux hommes soient mis en examen. Maîtres Maritza Bernier et Sarah Aristide expliquent les raisons de cette avancée.

 

Une nouvelle expertise médicale indépendante

Autre élément important, le 14 juin dernier, les avocats ont obtenu que soit réalisée une contre-expertise médicale. Un collège d'experts de spécialités définies (neurologue, médecin réanimateur, spécialiste de l'imagerie médicale) rendra son rapport en novembre. Une victoire pour Me Sarah Aristide qui juge la première expertise "partiale" et non "pertinente".
Ce document, selon elle indique que "monsieur Claude Jean-Pierre est mort de tout sauf de l'extraction à laquelle on a assisté". Solliciter des experts de l'Hexagone, assurera à ce dossier une indépendance primordiale, souligne l'avocate.