Hier (jeudi 21 septembre 2023), le Tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre a examiné trois offres de reprise du groupe CAIRE (Compagnie aérienne interrégionale express), propriétaire d’Air Antilles et Air Guyane. Le jugement sera rendu le 29 septembre prochain.
L’entreprise avait été placée en liquidation judiciaire le 2 août dernier.
Au final, seules deux propositions restent en lice : le dossier déposé par la CAFOM, qui envisage de reprendre toutes les destinations antillaises et guyanaises et 194 salariés sur les 296 actuels, ainsi que l’offre CIPIM porté par la Collectivité de Saint-Martin, qui est partielle et se cantonne aux dessertes antillaises et au maintien de 120 postes sur les 218 existants.
Le dossier guyanais, qui prévoyait de n’exploiter que les lignes guyanaises (78 salariés), a été retoqué. "Le procureur a refusé de requérir sa recevabilité et qu'elle soit transmise au tribunal", a expliqué l'avocat du Comité social et économique (CSE) du groupe Caire, Maître Ilan Muntlak.
Pour rappel, l’actuel PDG Eric Koury est partie prenante de l’offre CAFOM. Cette candidature est rejetée par le CSE, qui dénonce un dialogue social et une gestion délétères.
D’ailleurs, les personnels des compagnies régionales Air Antilles et Air Guyane observaient un énième mouvement de grève, en juillet dernier, pour dénoncer des conditions de travail difficiles, de bas salaires, des horaires de travail excessifs et des pratiques de gestion jugées peu favorables.
Cet épisode social est le dernier d’une longue succession d’évènements divers, au sein du groupe.
Lydia Quérin a fait le point sur la genèse d’Air Antilles, dont la trajectoire économique a débuté le 18 décembre 2002 et peut être qualifiée de sinueuse.
REPORTAGE (ci-dessus)/
Reporteur : Lydia Quérin
Images d’archives
Monteur : Marius Avril
Mixeur : Teddy Artis