Il faut mettre les gaz pour permettre à Air Antilles, nouvelle formule, de s’arracher du tarmac de la piste de Marigot. Tout est prêt du côté de la nouvelle compagnie. La check-list a été faite, mais l’autorisation de décollage doit être donnée par le gouvernement. Il y a des contrôles stricts de la direction de l’aviation. Il s’agit du fameux certificat de transporteur aérien, le CTA.
Les responsables de la société anonyme d’économie mixte ont déposé une demande à la DGAC en novembre dernier. Ils espèrent avoir le feu vert fin janvier. Une procédure qui prend au minimum 90 jours. L’aviation civile ne veut rien laisser au hasard, surtout en cette période.
Une période des contrôles que la SEM entend être la plus courte possible. Il y a des coûts fixes, que les avions volent ou pas. Ils sont de 12 millions d’euros. La collectivité territoriale a dû, lundi dernier, dans un budget modificatif, déprogrammer des projets d’investissements structurants de l’île, pour abonder les caisses de la compagnie. Le capital a été pourtant constitué depuis le 17 octobre dernier. 1,2 million d’euros pour la collectivité de Saint-Martin et 800 000 euros de la CIPIM. Les fonds ont été consignés sur un compte Crédit Mutuel de Saint-Martin.
La nouvelle société a été immatriculée au registre du commerce et des sociétés quelques jours plus tard. Louis Mussington a pris son bâton de pèlerin. Le président de la collectivité sollicite un accompagnement de l’Etat. Il a aussi sollicité ses homologues de Martinique et de Saint-Barth pour investir dans cette compagnie aérienne.
La concurrence, elle, n’entend pas attendre Air Antilles. Air France a annoncé deux nouvelles rotations par semaine à Saint-Martin, en partie hollandaise. Air Caraïbes à souligner sa volonté de revenir à Sint-Marteen. L’aéroport Princess Juliana, pourrait devenir une sorte de hub pour la zone caraïbe depuis Paris, au détriment de Marigot.