Dans ce communiqué diffusé jeudi soir (16 juin 2022), la compagnie a mis en avant "l'augmentation, avec effet rétroactif au 3 juin, de l'ordre de 15% du prix du kérosène dans l'ensemble des départements français des Antilles".
Cette décision de la Société anonyme de raffinerie des Antilles (Sara) et des autorités françaises s'est faite "sans concertation sérieuse avec les compagnies aériennes - alors que les tarifs du kérosène sont déjà significativement plus élevés en Martinique, Guadeloupe ou Guyane que dans le reste de l'arc Caraïbéen", déplorent la compagnie et la Fnam (Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers).
"Air Caraïbes, pour des raisons de survie économique, se voit contrainte de procéder à des augmentations de sa surcharge de carburant par aller simple de 3 euros sur son réseau régional et de 30 euros sur les vols long-courriers", a conclu la compagnie, ajoutant cependant que "tous les clients ayant déjà achetés leurs billets pourront voyager au tarif fixé à l'achat".
Mercredi, la Sara avait répondu à la Fnam, par voie de communiqué, que "si le prix du kérosène (inclus dans les règles de calcul des prix des carburants en outremer,ndlr) n'augmentait pas, cela provoquerait mécaniquement une hausse supplémentaire des prix à la pompe, touchant tous les consommateurs, y compris ceux qui ne prennent pas l'avion". Elle a précisé que "deux réunions d'information se sont tenues les 30 et 31 mai 2022 sous l'égide de la préfecture de Martinique".
Cette annonce de l'augmentation des prix des carburants intervient à la veille des grandes vacances, "période de pointe durant laquelle vont traditionnellement voyager les familles, les étudiants, et tous les vacanciers se déplaçant pour des motifs personnels" déplore encore la Fnam. La fédération demande au gouvernement l'"annulation de cette décision" et se dit "prête à engager les démarches juridiques visant à clarifier la compatibilité avec le droit de la concurrence de cette décision d'augmentation de la part d'un acteur en position dominante".