Alain Célini a été tué

Parti, il y a plus de deux semaines, chez sa locataire, redevable de 15 000 € de loyer, Alain Célini n’avait plus donné signe de vie depuis le 9 novembre. Durant l'enquête, 3 individus ont été placés en garde à vue, dont la locataire… Ils ont avoué avoir tué le sexagénaire. 

 
Ils ont tout avoué. Une femme et 2 hommes ont reconnu mercredi soir, au cours de leur garde à vue, avoir tué Alain Célini, un Gosiérien de 68 ans.
Les faits se sont déroulés le 9 novembre dernier à Port-Blanc à Gosier. Le corps d’Alain Célini a été retrouvé hier soir, 20 jours après les faits.
Le 13 novembre dernier, la gendarmerie lançait un appel à témoin pour retrouver l'homme. La locataire, son compagnon et un ancien vigile ont été interpellés et placés en garde à vue. Les enquêteurs les soupçonnaient d'être à l'origine de la disparition du sexagénaire. Ils avaient raison...
La principale suspecte, pourrait également, être inquiétée dans d'autres dossiers.
 

Ils ont reconnu les faits

Ils ont avoué... Selon les éléments recueillis par les enquêteurs durant la garde à vue des supects, Alain Célini serait arrivé au domicile de sa locataire, alors qu'elle s'y trouvait avec l'ancien vigile, le 9 novembre dernier. Locataire et propriétaire se seraient ensuite rendus dans le garage pour discuter. C'est en entendant des éclats de voix que l'homme (l'ancien vigile) se serait approché, à son tour, du garage. Le ton serait monté entre la locataire et Alain Célini. Il se serait donc interposé entre les deux, maîtrisant même le propriétaire, pour le calmer. C'est à ce moment que la suspecte lui aurait asséné plusieurs coups de pelle sur la tête. Alain Célini serait tombé à terre. L'ancien vigile, lui aurait également donné un coup à la tête.
Les deux suspects auraient alors enveloppé le corps du sexagénaire dans un drap avant de le mettre dans le coffre d'une voiture. Sur la route de Petit-Bourg, ils auraient acheté de l'essence.
A Duquerry, non loin de la rivière, dans un endroit isolé, ils auraient ensuite brûlé le drap et le corps d'Alain Célini. 
Ce matin, les services de police étaient sur place pour réaliser les constatations d'usage. 
La locataire et l'ancien vigile ont été déférés devant le Parquet dans l'après-midi en vue d'une mise en examen pour enlèvement, séquestration et assassinat. Le troisième homme, considéré comme l'amant de la locataire, après un peu plus de 24 heures de garde à vue, a été libéré et mis hors de cause. 
 

Une trentaine de plaintes déposées contre la locataire

La police scientifique avait passé au crible la maison de l'ex-patronne du bar de Jarry. Elle cherchait à détecter d'éventuelles traces d'agression ou de présence d'Alain Célini. Avant de disparaître, il y a deux semaines et demi, l'homme avait expliqué à son épouse qu'il se rendait chez sa locataire, à Port-Blanc...
Cette femme, chef d'entreprise qui lui devait plus de 15 000 euros d'arriérés de loyers. Depuis, l'homme de 68 ans n'avait plus donné signe de vie.
Pour tenter de le retrouver, une enquête avait été diligentée.
La police aurait découvert des manoeuvres suspectes entre la locataire, son conjoint et un ancien vigile. Mais au cours de ses recherches, elle a également été informée, par la brigade financière, que la principale suspecte était sous le coup d'une enquête préliminaire pour escroquerie. Pas moins d'une trentaine de plaintes auraient été déposées à son encontre par des chefs d'entreprises auxquels elle aurait vendu de fausses prestations, en se faisant passer pour une conseillère financière bien introduite dans la place. Les sommes escroquées dépasseraient le million d'euros. L'enquête en cours pourrait permettre d'en savoir plus, à la fois sur le sort du disparu, mais aussi sur les supposées pratiques financières des gardés à vue.