L’histoire du tremblement de terre du 8 février 1843 a été contée aux élèves du collège "Appel du 16 juin" de Lamentin, dans la matinée de ce jeudi 8 février 2024.
Il y a 181 ans, entre 10h00 et 11h00, la Guadeloupe a été bouleversée par son premier Big One connu, depuis la colonisation. À l’époque, près de 3000 victimes mortelles ont été officiellement dénombrées mais, le système esclavagiste étant toujours en vigueur, des historiens évoquent la perte de nombreuses autres personnes, des asservis non comptabilisés dans ce funeste bilan. On parle par ailleurs de plusieurs centaines de blessés.
Les bons gestes inculqués à des collégiens
Ce drame a fait l’objet d’une action de sensibilisation, à l’intention des élèves de 4ème du Collège Appel de Lamentin. Une opération à l’initiative du Centre de préparation aux risques sismiques (CPRS). Le Sismobus, ce véhicule de simulation d’un séisme, était sur place pour l’occasion.
Les élèves ont bien compris que la meilleure façon de se protéger, quand un séisme survient, est d’avoir les bons réflexes de protection.
Ce n’est pas forcément le tremblement de terre qui est dangereux. Ce qui compte c’est la façon dont on réagit quand ça se fait et les bâtiments.
Daniel, collégien
En adoptant une position accroupie, on peut mieux réagir aux tremblements de terre.
Marielle, collégienne
Chaque année, nous sensibilisons 2500 à 3000 personnes (...) de façon à ce que nous puissions être le mieux préparés le jour où cela se produit.
Luc Reinette, directeur du CPRS
Un drame qui fait date
La magnitude du tremblement de terre du 8 février 1843 a été estimée entre 8,5 et 8,8 sur l’échelle de Richter.
Pointe-à-Pitre a été durement touchée par la secousse, qui a été ressentie dans toute la Caraïbe. Dans le centre-ville, un ravageur incendie s’est déclaré ; il a duré près d’une semaine. Les pertes humaines et matérielles ont été considérables.
Les témoins racontent des scènes apocalyptiques.
Les jours qui ont suivi le séisme ont été terribles aussi, car les survivants ont dû vivre dans les décombres et subir les odeurs des corps ensevelis en décomposition.
Dans les Antilles, les populations doivent être conscientes de la réalité du risque sismique.
Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, nous devons garder à l’esprit (sans jamais céder au catastrophisme) que nous sommes dans l’attente d’un nouveau ‘’Big One’’, la subduction existant depuis des millions d’années entre la plaque Nord-américaine et notre plaque Caraïbe étant une réalité intangible.
Luc Reinette
Nul ne sait quand interviendra le prochain Big One.