Visite en Haïti d'António Guterres, le chef de l'ONU, en "solidarité" avec la population

António Guterres, secrétaire général de l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU est arrivé samedi matin à Port-au-Prince pour montrer sa "solidarité" avec la population du pays englué dans un "cycle tragique" de violences, de misère et de catastrophes humanitaires.

"António Guterres vient d'atterrir à Port-au-Prince, Haïti. Il est dans le pays pour exprimer sa solidarité avec la population haïtienne, qui endure un cycle tragique de crises sécuritaire, politique et humanitaire", a annoncé le service de son porte-parole.

Le Secrétaire général de l’ONU s’est déplacé samedi pour une visite éclair… António Guterres a rencontré à Port-au-Prince le Premier ministre, Ariel Henry, mais aussi les membres du Haut Conseil de Transition. Au centre des échanges, le sujet brûlant et toujours plus préoccupant de l’insécurité dans le pays. António Guterres a une nouvelle fois affirmé que ce problème ne pourra être réglé sans le déploiement immédiat d'une force militaire internationale en Haïti, pour aider la police haïtienne à lutter contre les gangs armés.

Antony Blinken va également évoquer le dossier haïtien lors de sa visite dans la Caraïbe

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va se rendre dans les Caraïbes la semaine prochaine pour rencontrer le Premier ministre de Haïti et discuter de sa demande d'intervention étrangère dans ce pays miné par la violence et la pauvreté, ont annoncé des responsables vendredi.

Le secrétaire d'Etat sera mercredi en Trinidad-and-Tobago pour un sommet de la Communauté caribéenne (CARICOM) avant de se rendre dans le Guyana le lendemain.
Il rencontrera le Premier ministre haïtien Ariel Henry lors du sommet mercredi afin d'évoquer la situation du pays, le plus pauvre des Amériques, ravagé par les crises multiples depuis des années. La patronne de l'Unicef a dit jeudi que la situation en Haïti n'a "jamais été pire".
Antony Blinken va "exhorter" Ariel Henry à travailler afin d'"élargir le consensus politique" et de "trouver une solution politique qui ramène Haïti à un ordre démocratique", a fait savoir la responsable du département d'Etat américain pour la région, Barbara Feinstein.
Depuis près d'un an, le Premier ministre demande à ce qu'une force internationale intervienne dans son pays pour rétablir la sécurité face à des gangs armés qui font régner la violence, dans un contexte de grande pauvreté et de difficulté critique d'accès aux soins.
La légitimité même du Premier ministre est remise en question. Haïti n'a pas tenu d'élections depuis 2016 et le président Jovenel Moïse a été assassiné en juillet 2021.
Aucun pays n'a pour l'instant proposé de mener une force internationale, y voyant de faibles chances de succès.
Si le Brésil et le Canada sont très impliqués dans ces discussions, les Etats-Unis refusent de diriger une telle force et soutiennent un renforcement de la police locale.