La dépouille d’un homme résident de Saint-François est actuellement entreposée aux pompes funèbres Lurel à Basse-Terre depuis 22 jours maintenant.
L’individu est décédé au Centre hospitalier de Basse-Terre et pour l’heure, si son frère a payé les frais funéraires liés à la conservation du corps, la question de l’inhumation reste entière.
En effet, sa famille ne souhaite pas rapatrier le corps, alors que la loi, elle, impose aux collectivités impliquées (celle du lieu de décès : Basse-Terre ou celle du lieu de résidence Saint-François) d’assurer la charge de l’inhumation.
Ce n'est pas une première
Une fin bien triste et qui interpelle puisque cette situation même si elle est rare n’est pas une première.
Cette fois-ci, elle concerne une personne décédée au CHBT fin mai. Un homme originaire de France hexagonale, qui résidait à Saint-François depuis plusieurs années. Sa famille, par la voie de son frère, a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas rapatrier le corps du défunt dans l'Hexagone pour y être inhumé, empêchée, selon nos sources, par les frais induits par l’opération.
La loi est très claire dans ce type de cas. Le défunt peut alors être inhumé soit dans le cimetière de la commune où il habitait ou celui de la commune où il est décédé.
Le maire de Basse-Terre André Atallah, contacté par Guadeloupe La 1ère, ce mardi 14 juin, a assuré avoir pris connaissance du problème seulement en début de semaine.
Depuis, et après consultation de ses services et alors que le frère de la victime a payé les frais funéraires, l’édile du chef-lieu a affirmé qu’il attendait d'abord un retour de Saint-François. Le défunt y était notamment suivi par le CCAS, le Centre communal d'action sociale, de la collectivité.
Dans le cas d’un refus de Saint-François dont le cimetière montre des signes de saturation, André Atallah qui doit également faire face à un manque de place assure qu’il appliquera tout de même la règle et l’obligation d’inhumation.