Après 3 renvois, l'affaire Respire + devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre

Rodrigue Solitude devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, dans le cadre de l'affaire Respire +, 17 octobre 2024
Ouverture du procès Respire + devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, ce jeudi 17 octobre. Rodrigue Solitude, ancien chef de cabinet du président de Région est poursuivi pour prise illégale d’intérêts par personne chargée d’une mission de service public.

La 4ème fois a finalement été la bonne. Après 3 renvois, le procès de Rodrigue Solitude se tient enfin devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

L’ancien chef de cabinet d’Ary Chalus est poursuivi pour prise illégale d’intérêts par personne chargée d’une mission de service public.
En clair, a-t-il profité de sa position au plus proche du pouvoir pour faciliter l’obtention d’une subvention de 450 000 euros à la société de fabrication de masques Respire Plus.
À la barre, Rodrigue Solitude réfute toute intervention officielle. Pourtant, rétorque la présidente, c’est bien vous qui avez transmis le dossier, par mail, à Denis Céleste en sa qualité de directeur général adjoint du Conseil Régional. "Je ne m’en souvenais plus" répond le prévenu.

Une première intervention suivie de plusieurs autres, tout aussi surprenantes. Ainsi, c’est Rodrigue Solitude qui aide Patrick Maldhé, le président de Respire Plus, à rédiger le business plan.
C’est encore Rodrigue Solitude qui intervient auprès de la banque, des transitaires, des fournisseurs voire qui ira jusqu’à répondre, en lieu et place de Patrick Maldhé, aux questions forcément très techniques d’un fonctionnaire de la Dieccte.

Et Rodrigue Solitude ira même jusqu’à mobiliser sa compagne et sa famille pour aider à la fabrication de masques.

Autant d’interventions qui, pour la présidente, s’apparentent à une gestion de fait et qui de plus, ne sont pas compatibles avec le statut d’agent public.
Rodrigue Solitide, lui, n’en démord pas : "nous étions en pleine période du Covid. Mon seul but était d’aider les gens".

Un altruisme contredit par Patrick Maldhé. La victime estime, elle, que l’actuel directeur général par intérim du CTIG poursuivait un seul objectif, prendre le contrôle de sa société.