L'arrêté de catastrophe naturelle ne fait pas l'unanimité

L'état de catastrophe naturelle a été signé samedi et l'arrêté publié au Journal officiel ce dimanche 24 septembre. Une décision très attendue, après le passage de Maria. Toutefois, des disparités sont relevées. Toutes les communes ne sont pas concernées pour les dommages liés aux vents forts. 
L'arrêté reconnaissant l'état de catastrophe naturelle a été publié au Journal officiel. Et à peine signé, il fait déjà polémique. Le texte fait état des dégâts provoqués par les chocs mécaniques liés aux vagues, les inondations et coulées de boue observées sur l'ensemble du territoire, après le passage de l'ouragan Maria, les 18 et 19 septembre derniers. 

Les détails de l'arrêté de catastrophe naturelle

Une vingtaine de communes en Martinique sont concernées, les communes de Guadeloupe et les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. 

Extrait de l'arrêté : 
Communes reconnues en état de catastrophe naturelle

Inondations par choc mécanique des vagues du 18 septembre 2017 au 19 septembre 2017

Communes des Abymes, Anse-Bertrand, Baie-Mahault, Baillif, Basse-Terre, Bouillante, Capesterre-Belle-Eau, Capesterre-de-Marie-Galante, Gourbeyre, Désirade, Deshaies, Grand-Bourg, Gosier, Goyave, Lamentin, Morne-à-l'Eau, Moule, Petit-Bourg, Petit-Canal, Pointe-à-Pitre, Pointe-Noire, Port-Louis, Saint-François, Saint-Louis, Sainte-Anne, Sainte-Rose, Terre-de-Bas, Terre-de-Haut, Trois-Rivières, Vieux-Fort, Vieux-Habitants.

Inondations et coulées de boue du 18 septembre 2017 au 19 septembre 2017 :

Communes des Abymes, Anse-Bertrand, Baie-Mahault, Baillif, Basse-Terre, Bouillante, Capesterre-Belle-Eau, Capesterre-de-Marie-Galante, Gourbeyre, Désirade, Deshaies, Grand-Bourg, Gosier, Goyave, Lamentin, Morne-à-l'Eau, Moule, Petit-Bourg, Petit-Canal, Pointe-à-Pitre, Pointe-Noire, Port-Louis, Saint-Claude, Saint-François, Saint-Louis, Sainte-Anne, Sainte-Rose, Trois-Rivières, Vieux-Fort, Vieux-Habitants.

Vents cycloniques du 18 septembre 2017 au 19 septembre 2017

Communes de Terre-de-Bas, Terre-de-Haut.

C'est justement ce dernier point qui fait aujourd'hui grincer des dents. Seules Terre-de-Haut et Terre-de-Bas sont concernées par les vents cycloniques.
Cela signifie que seuls les habitants de l'archipel des Saintes pourront être indemnisés par les assurances pour les dégâts causés par les vents violents de Maria. 

Les élus montent au créneau

Dès la parution au Journal officiel de l'arrêté, plusieurs élus locaux sont montés au créneau. Parmi eux, le maire de la commune de Saint-François, pour qui, ce texte constitue une offense, en ne "reconnaissant que partiellement" catastrophe naturelle une partie de la Guadeloupe. 

D'autres élus des communes du sud de la Basse-Terre pointent également du doigt l'arrêté. C'est le cas de la député de la 4ème circonscription. 
Sur son compte Faceook, elle se dit stupéfaite du contenu du texte qui restreint les dommages liés aux vents forts aux communes de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas uniquement, alors "que des vents puissants et ravageurs ont touché toutes les autres communes de l'archipel". Elle "demande donc au Gouvernement de revoir sa copie et de permettre des conditions d'indemnisation justes aux nombreux foyers et acteurs économiques sinistrés par l'ouragan Maria".

Sonia Pétro, la représentante du parti "Les Républicains" en Guadeloupe, a interpellé Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des finances, sur cet arrêté qu'elle trouve scandaleux. 

Un fonds de secours pour les sinistrés

De son côté, Annick Girardin a défini les contours de cet arrêté. Elle a précisé qu'il y aurait un fonds de secours pour ce que les assureurs ne couvriront pas.

L'état de catastrophe naturelle et le fonds de secours pour les outre-mer