Parmi ces civils "tués entre le 24 et le 26 avril" au cours d'affrontements armés entre gangs débutés dimanche dernier, se trouvaient "une famille de huit personnes" ainsi que "trois jeunes femmes et trois enfants", indique un rapport établi par l'organisme public et transmis à l'AFP.
"Plusieurs centaines de personnes" ont quitté cette zone d'affrontements, dont une cinquantaine qui se sont réfugiées sur une place publique "à quelques centaines de mètres de la ligne de front", selon ce document.
Dormant dans des abris de fortune, elles "se trouvent exposées à des risques importants en terme de sécurité et de protection, en particulier des risques de violences basées sur le genre pour les femmes, les filles et les enfants", alerte la protection civile.
L'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières, dans un communiqué, se dit inquiet en raison de la remontée des actes de violence dans le pays. A Tabare, son hôpital est presque plein, suite aux derniers actes de violences survenus au niveau de la Plaine du Cul de Sac.
Longtemps cantonnés dans les zones très défavorisées du bord de mer de Port-au-Prince, les gangs ont grandement accru leur emprise à travers la ville et le pays depuis l'automne 2020, multipliant assassinats et enlèvements crapuleux.
Les autorités haïtiennes ne se sont pas encore exprimées sur ces violences, qui paralysent toute activité dans le nord de Port-au-Prince, et le porte-parole de la police nationale, Gary Desrosiers, n'était pas en mesure de fournir des informations à la presse mercredi midi.
La zone où ont lieu ces violences est hautement stratégique car elle constitue l'unique voie d'accès routier vers la moitié nord du pays ainsi qu'entre la capitale haïtienne et la République dominicaine.