On en sait davantage sur les premiers peuples à avoir occupé la Caraïbe. Et les espagnols n'y furent pas les premiers colons, selon un article publié cette semaine par le réputé "National Géographic". Des navigateurs Sud-Américains ont emmené maladies et violence bien avant eux...
C’est un article du magazine National Géographic qui fait le point sur les dernières découvertes, dans les Caraibes. Andrew Lawler y révèle que les Espagnols n’étaient pas les premiers à coloniser les territoires de la zone. C’est l’analyse génétique d’anciens ossements qui permet d’arriver à cette conclusion.
Avancées des connaissances rime avec avancées des techniques scientifiques
Jusqu’à récemment, l’extraction de l’ADN des restes osseux, dans les régions chaudes et humides comme la notre, était impossible. Mais les récentes avancées technologiques, en matière de génétique, ont permis de récupérer l’ADN de 174 individus, exhumés de sites allant du Venezuela au Bahamas. De quoi comprendre les premières migrations.
Les peuples originels de la Caraïbe d'abord victimes des Sud-Américains
Une grande part des habitants originels de la Caraïbes aurait été évincée par des navigateurs en provenance d’Amérique du Sud, 1000 ans avant le début de l’invasion espagnole, en 1492.
C’est la première conclusion des chercheurs de Harvard.
Ainsi, un groupe d’agriculteurs, adeptes de la poterie, aurait quitté la côte Nord-Est de l’Amérique du Sud, il y a 2500 ans, pour évoluer d’île en île, dans la Caraïbe. Ils y auraient rencontré des groupes de chasseurs cueilleurs, venus d’Amérique central et du Sud installé là, eux, depuis 6000 ans. Dès lors, ces derniers se seraient rapidement évanouis...
Selon toute vraisemblance, la faute aux nouveaux venus, qui aurait pris le dessus, probablement par la violence, mais également avec l’introduction de maladies, à mesure qu’ils colonisaient de nouveaux territoires.
Des populations plus clairsemées que ce que l'on a cru
Autre découverte : les grandes îles de la Caraïbe aurait été bien moins peuplées que ne le suggéraient les archives espagnoles. Celles-ci évoquaient, par exemple, 3.5 millions d’habitants. Mais les nouvelles données génétiques, couplées à des modèles mathématiques, estiment plutôt à quelques dizaines de milliers d'âmes, cette population.