L'avocat basse-terrien Philippe Louis terrassé par une crise cardiaque

L'entrée du palais de Justice de Basse-Terre
La mort d’un des ténors du barreau. L’avocat basse-terrien, Philippe Louis, a succombé dans la nuit de mercredi à jeudi, à une crise cardiaque. Il avait 79 ans…
Il avait marqué de son empreinte la justice en Guadeloupe…
L'un des ténors du barreau s'en est allé.

Philippe Louis, la voix

Philippe Louis c’était avant tout une voix… Marlboro comme dise bon nombre de ses confrères, en référence aux cigarettes qu’il fumait et qui au fil du temps, lui avait donné ce timbre grave qui fascinait les juges et le public dans les prétoires.
Figure basse-terrienne bien connue, il avait débuté sa carrière au barreau de Paris en 1962, puis était revenu s’installer chez lui dans les années 70.

Un style alliant finesse et sérénité

D’entrée de jeu, il avait su imposer son style, probablement celui de meilleur plaideur de Guadeloupe : un savant dosage de finesse dans l’expression, une sérénité souvent à toute épreuve et une indignation mesurée à laquelle pouvait succéder de tonitruantes exclamations.
Il s’était notamment illustré en assurant la défense de l’un des prévenus dans le très médiatique scandale politico-financier de la SODEG qui avait secoué l’opinion publique à la fin des années 80.

Amoureux de la vie

Dandy, amoureux de la vie, de la mer, des femmes, qualifié de prince de l’élégance, il savait se servir de ses talents de séducteur dans l’exercice de son métier. Il s’était également essayé à celui de la chose publique, dans sa commune natale dans les années 70. Homme de savoir, au-delà du fond, Philippe Louis c’était aussi la forme, celle d’une classe qui a marqué les tribunaux.