Face à une recrudescence alarmante de la violence armée, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a annoncé la création immédiate d’un Conseil consultatif national sur la sécurité des citoyens. Cette initiative vise à enrayer l’escalade des actes criminels et à restaurer un climat de sécurité sur l’île, touchée par une vague de fusillades.
Plusieurs pistes de travail pour le Comité
Parmi ses missions prioritaires figurent des recommandations sur des lois anti-gang et la mise en place éventuelle d’une amnistie sur les armes à feu, mesure qui pourrait offrir une opportunité pour les citoyens de rendre volontairement leurs armes sans crainte de poursuites judiciaires. À l’instar de l'opération "Déposez les armes" active dans plusieurs territoires français, dont la Guadeloupe ou la Martinique.
L’annonce de la création de ce Conseil survient dans un contexte particulièrement dramatique. Il y a un peu plus d'une semaine, une fusillade a éclaté dans une rue de la capitale, faisant trois morts et huit blessés, tous victimes d’assaillants masqués, selon les médias locaux. Deux enfants ont également perdu la vie lors d’incidents distincts, soulignant la gravité de la situation.
Lors d’une conférence de presse, Mia Mottley a qualifié ces événements d’"actes terroristes" visant des citoyens vulnérables. Elle a également souligné la nécessité de comprendre les motivations des auteurs de ces faits de violence, tout en mettant en garde les criminels.
Elle a rappelé que la Barbade ne devait pas sombrer dans le chaos, comme certains autres pays où la prolifération d’armes à feu, notamment automatiques, a exacerbé les violences.
Les armes bientôt interdites à la Barbade ?
Mia Mottley a aussi évoqué la possibilité de transformer la Barbade en une société sans armes, prenant exemple sur l’Australie et d’autres pays ayant adopté des politiques strictes sur le contrôle des armes à feu.
Elle a toutefois prévenu que, bien que les recommandations du Conseil soient attendues, des actions immédiates pourraient être entreprises pour lutter contre la criminalité dans l’intervalle.
Enfin, la Première ministre a exprimé sa profonde inquiétude face à l’implication croissante des jeunes, notamment des adolescents, dans des crimes violents, insistant sur l’urgence de s’attaquer aux causes sous-jacentes qui poussent cette tranche d’âge à commettre des actes graves. Elle a rappelé que les jeunes âgés de 16 à 21 ans, impliqués dans des homicides, risquent de lourdes sanctions, conformément à la législation en vigueur.