Que reste-t-il des barrages qui ont entravé la circulation durant plusieurs jours, en Guadeloupe ? Un triste spectacle : des troncs et branchages anarchiquement coupés, des carcasses de voitures calcinées, des pneus en fin de vie, du matériel électroménager défoncé, des métaux, du plastique et toutes sortes d'autres déchets plus ou moins polluants.
Plusieurs centaines de tonnes de rebus, retirées de la voie publique par les autorités, les collectivités et des entreprises mandatées, qu'il faut aujourd'hui traiter, évacuer... ou valoriser, dans le meilleur des cas.
Les déchets et encombrants retirés des barrages ont été stockés sur divers sites spécialisés de pré-traitement de l'archipel.
Tous ont dû être triés : les métaux, les plastiques, les pneus, les matières et objets dangereux, les véhicules hors d'usage (VHU)... ont été séparés, par catégories, pour être redirigés vers des filières de valorisation, d'enfouissement, ou encore de dépollution.
Depuis le 26 novembre, le bal des camions-benne est incessant, explique Didier Dominique. Le directeur de la "Caribéenne de recyclage", qui est pourtant dans le métier, est impressionné par le volume à traiter :
Les évènements des dernières semaines ont mis à jour, pour ceux qui n'avaient pas encore pris conscience de l'ampleur du problème de l'évacuation des déchets en Guadeloupe, la présence d'innombrables décharges sauvages à ciel ouvert.
Si l'on voulait positiver cette situation, on pourrait se dire, qu'aujourd'hui, tous ces détritus, que les manifestants ont dénichés très facilement dans l'espace public, pour alimenter leurs points de blocage, sur le réseau routiers, ne polluent plus l'environnement désormais. Ils ont été ramassés, rassemblés, puis retirés.