Basket : en NBA, le Guadeloupéen Rudy Gobert se voit comme "un pilier qui stabilise" les Wolves

Rudy Gobert a réalisé un match plein avec son équipe de Minnesota face aux Los Angeles Clippers, le 4 décembre 2024.
Rencontre avec le pivot des Wolves dans les vestiaires, après une victoire écrasante contre le Minnesota, dans laquelle il a joué un rôle clé. Le Guadeloupéen Rudy Gobert se voit comme un pilier parmi les siens. Une position possible grâce à des coéquipiers qui font bien circuler la balle. Pour lui, le plus important, c’est gagner.

Le pivot français Rudy Gobert a brillé lors de la victoire écrasante de Minnesota, sur le parquet des Los Angeles Clippers, mercredi 4 décembre 2024, en NBA, après une période difficile pour les Wolves, dont il se voit comme "un pilier".
Le basketteur guadeloupéen a réussi un match plein, avec 8 points, 9 rebonds, 7 passes (à une passe de son record) et 5 interceptions (record égalé). Il a eu une activité constante en défense.

L’AFP l’a interviewé dans les vestiaires, à l’issue du match.

Vous avez brillé ce soir avec les passes notamment...
Rudy Gobert : "Quand la balle circule bien, tout le monde peut briller. J'ai essayé de ne rien forcer, de trouver mes coéquipiers, j'ai fait du bon boulot, pris les bons tirs. Pour les passes, j'ai été meneur dans ma jeunesse (rires). C'est fun. J'essaie d'être plus actif, de faire cela plus régulièrement, de donner le ton pour l'équipe. En défense il faut rester solide, je ne risque pas l'interception à chaque action, mais être perturbateur aide notre défense".

Votre coéquipier Anthony Edwards a pesté contre le manque de cohésion il y a quelques jours...
Rudy Gobert : "Il a exprimé sa frustration. On a eu des conversations dans le vestiaire. On s'est vraiment regardé dans les yeux et on s'est dit qu'il fallait qu'on se reconcentre sur les choses essentielles. Pour nous, c'est la défense, certains détails. Chacun, pendant un moment, était un peu trop préoccupé sur les choses négatives qui pourraient se passer pendant le match de basket. Les shoots qui ne rentrent pas, les coups de sifflet qui ne sont pas là, les ballons qui ne viennent pas. Mais au final, ça nous déconcentrait de notre objectif commun et ça nous séparait en tant qu'équipiers. On s'est vraiment reconcentrés sur l'essentiel. Maintenant, pour nous, le plus important, c'est d'être consistant. Quoi qu'il arrive, de ne jamais oublier notre identité".

Quel est votre rôle dans ce vestiaire ?
Rudy Gobert : "J'essaie de toujours garder l'esprit clair, de ne pas être submergé par l'émotion. C'est-à-dire d'être un peu comme un pilier qui est là pour un peu stabiliser tout. Quoi qu'il arrive, pour moi, ce sont vraiment les actions qui parlent plus que les mots. Par rapport à mes actions, je mène l'équipe. Sur la mentalité, sur l'intensité, sur la consistance, sur le travail chaque jour. Parce qu'au final, c'est ça aussi le plus important. C'est de continuer chaque jour le travail, collectif, individuel. Montrer que quoi qu'il arrive, on continue à essayer de progresser chaque jour".

Votre finale de conférence au printemps vous donne-t-elle de nouvelles responsabilités en tant qu'équipe?
Rudy Gobert : "Quand on perd quatre matchs d'affilée, par exemple, ce n'est pas quelque chose qu'une équipe qui veut jouer pour le titre doit faire. Malgré ça, malgré les défaites qu'on a eues, malgré la période difficile qu'on a eue, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on n'a jamais arrêté de se battre. Même quand on a été menés de 16 points, on est revenu dans le match, on a eu une chance de gagner. Pour moi, c'est le plus important. C'est d'être résilient. L'adversité, elle arrive quoi qu'il arrive. De plein de manières différentes. Quand elle vient, ne pas oublier qui on est. Continuer à avoir confiance les uns en les autres et confiance en nous-mêmes."