Ce dimanche 4 août 2019 l'arrivée de la deuxième étape du Tour à lieu à Basse-Terre. Une ville à laquelle Petit-Bourg doit son nom actuel, comme nous l'avons appris dans notre article précédent. Petit tour dans le passé historique de notre chef-lieu aux places de parking devenues si chères.
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Bien sûr, la découverte de la Guadeloupe par Christophe Colomb, c’est sympa et la France a eu son lot d’évènements historiques palpitants en Guadeloupe... Mais avant la départementalisation, l’esclavage et les colonies, avant les demoiselles Pinta, Nina et Santa Maria… La Guadeloupe existait déjà.
Si, si. On vous l'assure. L’île était même habitée.
Suite à des recherches préliminaires effectuées par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) en 2000 et 2001, aux abords de la cathédrale de Basse-Terre, une campagne de fouilles a été organisée.
Elle a révélé la présence, dans l'actuel centre-ville, d’un village amérindien datant du Ier au Ve siècle fondé par les premières sociétés d'agriculteurs de l’époque. Le centre-ville de Basse-Terre était l’un des plus grands villages amérindiens de Guadeloupe à cette période regroupant des terres qui s’étendent aujourd'hui de la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, à la rue Schoelcher en passant par la gare maritime. L’eau douce disponible en abondance est un des facteurs qui ont fait de Basse-Terre un lieu d’installation favorable aux populations successives qui l’ont habitée.
Les habitants s’éloignent alors du fort Saint-Charles, l'actuel fort Delgrès, cible des attaques ennemies nombreuses et répétées. En janvier 1759, la ville est prise par les Anglais qui la dévastent : pas moins de 20 000 boulets sont tirés dans la journée (une grande partie sur le fort). Le soir, ils débarquent dans une ville détruite (redondant ?). Ils resteront en Guadeloupe jusqu’en 1763.
Basse-Terre subit un incendie en septembre 1782, une nouvelle occupation anglaise durant l’année 1794, se trouve au cœur du combat entre le général Richepanse et Louis Delgrès qui se replie dans le fort Saint-Charles du 20 au 22 mai 1802 et repart sur deux occupations consécutives de nos amis britanniques de 1810 à 1814, puis de 1815 à 1816.
Malgré les séquelles de ces temps troubles, une épidémie de choléra en 1865 et nombre de cyclones et d’ouragans dont certains touchent particulièrement la ville comme en 1821, 1825 et 1964, Basse-Terre est là, bien debout. Elle s'est reconstruite chaque fois pour devenir celle qu’on connaît aujourd’hui.
La plantation est d’abord propriété des De Bologne, famille d’immigrés protestants originaire du Dauphiné (nécessaire ?) arrivée au 17ème siècle en Guadeloupe (après une tentative infructueuse de s’installer en Martinique).
À cause de difficultés financières, ils perdent cette propriété qui connaîtra plusieurs propriétaires avant d’être acquise, en 1830, par Jean-Antoine Amé-Noël. Cet homme de couleur libre de naissance originaire de Bouillante, fut le premier propriétaire d'une sucrerie aussi importante.
Son neveu en hérite à sa mort, mais elle finit par être vendue aux enchères à la société Le Dentu et Cie en 1873 pour devenir une industrie sucrière. Endettée, elle est remise aux enchères par lots et l’habitation Bologne est adjugée à Louis Henri de Pombiray en 1887. A sa mort, il lègue l’habitation à ses neveux et nièces.
C’est Louis Sargenton-Callard qui l’achète et la reprend en 1930 pour la transformer en distillerie moderne. Histoire toujours, mais d’une façon particulière, l’hommage de la distillerie au musicien et escrimeur de talent Joseph Bologne, plus connu sous le nom du Chevalier de Saint-George (1745-1799) avec une cuvée spéciale Chevalier de Saint-George, à consommer bien sûr avec modération. Cette structure aura donc connu l’esclavage, son abolition, des destins exceptionnels et est toujours présente et en fonction. Des murs tangibles qui portent en eux une partie de l’Histoire de notre île.
Si, si. On vous l'assure. L’île était même habitée.
Suite à des recherches préliminaires effectuées par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) en 2000 et 2001, aux abords de la cathédrale de Basse-Terre, une campagne de fouilles a été organisée.
Elle a révélé la présence, dans l'actuel centre-ville, d’un village amérindien datant du Ier au Ve siècle fondé par les premières sociétés d'agriculteurs de l’époque. Le centre-ville de Basse-Terre était l’un des plus grands villages amérindiens de Guadeloupe à cette période regroupant des terres qui s’étendent aujourd'hui de la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, à la rue Schoelcher en passant par la gare maritime. L’eau douce disponible en abondance est un des facteurs qui ont fait de Basse-Terre un lieu d’installation favorable aux populations successives qui l’ont habitée.
Basse-Terre, ville doubout/I will survive
Au cours de son existence, de sa création à nos jours, notre chef-lieu aura été incendié, dévasté et même détruit plusieurs fois. En 1691 et 1703, les Anglais attaquent et incendient le bourg de Basse-Terre. Dans une ville où la majorité des bâtiments, maisons et magasins sont en bois, à chaque attaque, la ville est entièrement détruite par le feu.Les habitants s’éloignent alors du fort Saint-Charles, l'actuel fort Delgrès, cible des attaques ennemies nombreuses et répétées. En janvier 1759, la ville est prise par les Anglais qui la dévastent : pas moins de 20 000 boulets sont tirés dans la journée (une grande partie sur le fort). Le soir, ils débarquent dans une ville détruite (redondant ?). Ils resteront en Guadeloupe jusqu’en 1763.
Basse-Terre subit un incendie en septembre 1782, une nouvelle occupation anglaise durant l’année 1794, se trouve au cœur du combat entre le général Richepanse et Louis Delgrès qui se replie dans le fort Saint-Charles du 20 au 22 mai 1802 et repart sur deux occupations consécutives de nos amis britanniques de 1810 à 1814, puis de 1815 à 1816.
Malgré les séquelles de ces temps troubles, une épidémie de choléra en 1865 et nombre de cyclones et d’ouragans dont certains touchent particulièrement la ville comme en 1821, 1825 et 1964, Basse-Terre est là, bien debout. Elle s'est reconstruite chaque fois pour devenir celle qu’on connaît aujourd’hui.
Une histoire de Rhum
S’il est un monument historique auquel on ne pense pas souvent, c’est bien la distillerie Bologne. Pourtant, cette plantation sucrière est actrice et témoin de l’Histoire guadeloupéenne.La plantation est d’abord propriété des De Bologne, famille d’immigrés protestants originaire du Dauphiné (nécessaire ?) arrivée au 17ème siècle en Guadeloupe (après une tentative infructueuse de s’installer en Martinique).
À cause de difficultés financières, ils perdent cette propriété qui connaîtra plusieurs propriétaires avant d’être acquise, en 1830, par Jean-Antoine Amé-Noël. Cet homme de couleur libre de naissance originaire de Bouillante, fut le premier propriétaire d'une sucrerie aussi importante.
Son neveu en hérite à sa mort, mais elle finit par être vendue aux enchères à la société Le Dentu et Cie en 1873 pour devenir une industrie sucrière. Endettée, elle est remise aux enchères par lots et l’habitation Bologne est adjugée à Louis Henri de Pombiray en 1887. A sa mort, il lègue l’habitation à ses neveux et nièces.
C’est Louis Sargenton-Callard qui l’achète et la reprend en 1930 pour la transformer en distillerie moderne. Histoire toujours, mais d’une façon particulière, l’hommage de la distillerie au musicien et escrimeur de talent Joseph Bologne, plus connu sous le nom du Chevalier de Saint-George (1745-1799) avec une cuvée spéciale Chevalier de Saint-George, à consommer bien sûr avec modération. Cette structure aura donc connu l’esclavage, son abolition, des destins exceptionnels et est toujours présente et en fonction. Des murs tangibles qui portent en eux une partie de l’Histoire de notre île.