Ce vendredi 11 février 2022, deux véhicules de la police nationale, avec sept fonctionnaires à leur bord, étaient garés devant l'entrée principale du collège "Joseph Pitat" de Basse-Terre, aux heures de rentrée des classes. Il devrait en être de même aux heures de sortie. Et c'est ainsi depuis près d'une semaine.
Les abords de cet établissement ont été placés sous surveillance, depuis que des plaintes ont été déposées, suite à des agressions d'élèves, à l'extérieur mais aussi à l'intérieur des murs.
Des violences parfois avec armes
Encore le 7 février dernier, une attaque a été filmée. L'auteur des violences avait une arme blanche à la main. Fort heureusement, il a été désarmé. Mais sa victime a été brutalement projetée au sol.
Des images insoutenables pour tout parent qui envoie son enfant s'instruire dans cet établissement public.
D'autres cas ont été rapportés.
Un tel climat d'insécurité impacte aussi, à coup sûr, les jeunes scolarisés dans ce collège.
Témoignage d'une mère
Parmi les victimes, le fils de Sonia (appelons-là ainsi, pour garantir son anonymat).
Le garçon est scolarisé bien loin de chez lui, puisqu'il habite à Pointe-à-Pitre.
A une telle distance, Sonia se ronge les sangs, chaque jour. Elle dénonce le silence des autres parents d'élèves concernés :
Je sais qu'il y a des parents qui ont le même problème que moi. Et on a l'impression que c'est problèmes-là sont étouffés. Que personne n'en parle. Mais ce sont des faits réels ! Qu'est-ce qu'ils attendent pour réagir ! Qu'un enfant se fasse tuer ou se fasse gravement blesser !
Sonia appelle chacun à prendre ses responsabilités.
Des mesures prises au sein du collège
L'un des agresseurs a été suspendu. Il sera convoqué prochainement, devant le conseil de discipline.
Les deux principales victimes d'agressions qui, par mesure de précaution, ne sont pas retournées dans l'établissement, en attendant des conditions plus favorables, pourront bientôt réintégrer leurs classes, selon le souhait de la principale.
A (re)voir le reportage d'Eric Stimpfling :