Les Journées Japonaises sont nées en Guadeloupe parce que, selon les autorités, la connaissance des risques telluriques mérite d’être renforcée, au sein de la population.
En sachant à quoi s’attendre, les habitants de l’archipel, exposé aux séismes, aux éruptions volcaniques et aux tsunamis, peuvent anticiper les bons gestes à avoir, en cas de crise.
Les jeunes, particulièrement, qui n’ont pas l’expérience des épisodes passés et qui peuvent être des vecteurs d’information dans leurs foyers, ont fait l’objet d’actions de sensibilisation, comme hier, au Fort Delgrès.
Et vous, que feriez-vous si la Soufrière entrait en éruption ?
Des collégiens de Saint-Claude et de Basse-Terre ont pu prendre la mesure des conséquences possibles du risque volcanique, lors d’une action de sensibilisation organisée au Fort Delgrès, à Basse-Terre, mardi 10 mai 2022.
Les jeunes ont pu entendre les témoignages de personnes qui ont vécu la dernière éruption de la Soufrière, en 1976.
Ces prises de parole ont été suivies d’une conférence animée par des scientifiques.
Le but est de transmettre ce qu’est notre volcan - Comment il est surveillé, quels sont les dommages qu’il peut créer ? - et, en quelque-sorte, leur livrer et la mémoire et les bons réflexes, en cas de réveil de notre volcan.
Caroline Seveno, maître de conférences à l’Université des Antilles
Cet évènement a été proposé dans le cadre de la troisième édition des Journées Japonaises, orchestrée par la préfecture et qui s’est tenue les 9 et 10 mai 2022.
Renforcer la culture du risque, face aux aléas telluriques
La manifestation baptisée « Les Journées Japonaises » est une opération de prévention aux risques telluriques, au cours de laquelle la population de l’archipel est préparée à l’éventualité d’une catastrophe, compte tenu d’une réalité rappelée par le palais d’Orléans de Basse-Terre :
La Guadeloupe fait partie des territoires à plus haut risque sismique de France, avec notamment la proximité de failles et l’existence d’un volcan actif, qui se concrétisent par de multiples séismes annuels, des alertes tsunami récurrentes et une surveillance constante de la Soufrière. Les risques telluriques sont bel et bien présents dans les Antilles.
Préfecture de la Région Guadeloupe
C’est ainsi que des conférences, des ateliers et des exercices ont été organisés, durant deux jours, localement, impliquant des citoyens, des établissements scolaires, des entreprises, ainsi que les administrations, les services de secours et les collectivités.
L’objectif pour tous est de s’approprier et de maîtriser les gestes et attitudes salvateurs, en cas de crise.
En Guadeloupe, cette culture du risque est bien ancrée pour les alertes cycloniques. Les procédures sont rodées, chacun sait peu ou pas ce qu’il doit faire et respecte les consignes de sécurité des autorités. En revanche, (...) beaucoup font comme si nous ne devions jamais connaître un événement lié aux risques telluriques.
Préfecture de la Région Guadeloupe
Les Journées Japonaises tiennent leur nom du choix de la préfecture d’ériger le Japon en exemple, quant à la manière dont ce pays développe la culture du risque.
En effet, là-bas, des milliers de personnes participent annuellement à une Journée de prévention des catastrophes naturelles, en mémoire du grand tremblement de terre du Kanto, survenu le 1er septembre 1923. A cette occasion, tous se préparent aux risques telluriques (séismes, éruptions volcaniques et tsunamis).