Les agents du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) relevant du droit public ont entamé, hier (mardi 14 novembre 2023), la grève annoncée la semaine dernière, dans un préavis communiqué au président de cet établissement, Jean-Louis Francisque.
Ils ont installé leur piquet de grève devant les locaux du SMGEAG de Basse-Terre.
Ce mouvement de protestation est lancé à l’initiative de Force Ouvrière (FO). Le syndicat exige notamment l’élaboration des fiches de postes, l’amélioration des conditions de travail, une procédure d’avancement de carrière, l’octroi d’une "prime de partage de la valeur", un plan de formation, la réalisation des entretiens annuels, ainsi que la mise en place du Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP).
Plus de deux ans après la création du syndicat unique de l’eau de Guadeloupe, ces agents relevant du droit public n’y trouvent pas leur compte. Ils peinent à évoluer aux côtés de leurs collègues qui, eux, relèvent du droit privé.
Pour rappel, lors de la naissance du SMGEAG, le 1er septembre 2021, les agents des anciennes régies et opérateurs de l’eau ont été transférés au sein de cette nouvelle structure. Leurs contrats pluriels ont alors été reconduits ; d’où la multiplicité de statuts au sein du syndicat.
Mais, selon FO, la continuité administrative n’est pas effective. Par exemple, les cotisations pour la caisse des retraites, prises sur les paies des salariés de droit public, ne seraient pas reversées.
Nous avons été transférés dans des conditions que nous ne comprenons pas, jusqu’à présent (...). Cela fait deux ans que nous ne sommes pas bien.
Denis Diamin, secrétaire de section FO SMGEAG
Force ouvrière estime que la création du SMGEAG a été menée dans la précipitation, sans le budget nécessaire. Le transfert des personnels n’a pas été fait dans les règles de l’art, du point de vue du syndicat.
Celui-ci annonce une grève illimitée qui risque, si elle dure, d’impacter la distribution de l’eau, au détriment des usagers.
L’opérateur a d’ailleurs prévenu qu’en raison de cette mobilisation, la production d’eau potable peut être perturbée dans les communes de Basse-Terre, Gourbeyre, Saint-Claude et Baillif.