Érosion du littoral : démolition prévue de plusieurs constructions à Capesterre-Belle-Eau

Érosion du littoral à Sainte-Marie de Capesterre-Belle-Eau
L'agence des 50 pas géométriques va procéder, durant les mois de juillet et août 2020, à la démolition de plusieurs constructions du littoral de Capesterre-Belle-Eau. Des opérations prévues dans des secteurs exposés aux risques d'érosion et de glissements de terrain.

Le risque "mouvement de terrain" sur les littoraux

L'écroulement des falaises en bord de mer est un phénomène généralement naturel. Il est dû à des actions conjuguées, notamment de la mer qui rogne la base et du vent capable de déplacer des éléments plus ou moins agglomérés.
Mais la main humaine peut aussi accentuer le risque, lorsque des constructions pèsent de tout leur poids.
Les habitants de plusieurs secteurs de Capesterre-Belle-Eau ou encore de Petit-Bourg connaissent bien ce phénomène. Certains ont vu leur terrain s'effriter au fil du temps. D'autres ont vécu l'horreur de voir leur maison tomber dans la mer ; ce qui peut arriver progressivement ou brutalement, en fonction de la nature géologique des sols et des conditions de houles et météorologiques.

 

Démolitions inévitables

Face à ce phénomène d'érosion du littoral avéré et afin de répondre aux expertises et stratégies envisagées, par les pouvoirs publics, l’Agence des 50 Pas Géométriques, en partenariat avec la ville de Capesterre-Belle-Eau, procédera à des travaux de démolition dans les secteurs suivants : 
  • Sainte-Marie Poudrière : installation du chantier dès demain, lundi 13 juillet, puis déconstruction à partir du lundi 20 juillet et démolition dès le jeudi 23 juillet
  • Moulin à eau : opération prévue fin juillet
  • Catherine Doyon : opération prévue fin juillet
  • Saint Sauveur : démolition programmée à début août
Cette action fait l'objet d'un message à la population, sur la page Facebook de la ville :


Que dit la loi en cas de démolition de biens habités ?

Quand une zone exposée à un risque est urbanisée, les autorités – municipales et/ou étatiques – évaluent celui-ci. En fonction des résultats, un programme de délocalisation des populations, dont les vies sont menacées, peut être mis en œuvre.
De telles procédures sont complexes, car une délocalisation peut se faire avec l’assentiment des occupants… ou non ; un administré qui refuse de partir sera exproprié.
Par ailleurs, qui dit délocalisation ou expropriation, dit aussi déracinement.
Les aspects légaux, financiers et sociaux sont, donc, à aborder au cas par cas.

Cette question avait été abordée dans un article et un reportage d' "Alerte Guadeloupe", la plateforme dédiée aux risques naturels de Guadeloupe La 1ère. Nous vous proposons de les consulter :


Pour aller plus loin

Egalement sur "Alerte Guadeloupe", nous vous avions proposé une visite guidée de sites exposés au risque d'écroulement, avec Yoann LEGENDRE. Ce géologue régional au BRGM Guadeloupe (Bureau de recherches géologiques et minières) travaille sur les problématiques liées aux risques naturels, à la ressource du sous-sol et s’évertue à développer les connaissances géologiques du territoire et à caractériser les aléas, en terme d’ampleur, de récurrence, d’amplitude…