Rivière Sens : incompatible cohabitation entre baigneurs et plaisanciers

Rivière Sens : certains bateaux de plaisance sont à quelques mètres seulement du littoral et, donc, de la zone de baignade - février 2024.
Il devient dangereux de se baigner sur la plage de Rivière Sens, à Gourbeyre. De nombreux plaisanciers y mouillent, parfois à quelques mètres des nageurs. Cela, en toute impunité, alors qu’un arrêté municipal réglemente la présence des bateaux, dans la zone. Ceux-ci ne doivent pas franchir une limite de 300 mètres du littoral. Conformément aux attentes des usagers, qui se plaignent de longue date, la mairie réagit.

La plage de Rivière-Sens, à Gourbeyre, est un lieu très fréquenté par les baigneurs et nageurs. Le site voit aussi de plus en plus souvent des bateaux ancrés non loin du rivage ; il y en a actuellement une dizaine, dont certains positionnés en pleine zone de baignade, à quelques mètres du trait de côte.
Il y a donc un risque lié à cette cohabitation, en termes de sécurité et d’hygiène notamment. Si bien qu’elle n’est pas au goût des nageurs habitués des lieux ; ces usagers se plaignent régulièrement.

Rivière Sens : certains bateaux de plaisance sont à quelques mètres seulement du littoral et, donc, de la zone de baignade - février 2024.

Une bande littorale de 300 mètres à ne pas franchir

De guerre lasse, face à la passivité de la mairie, certains usagers de la plage de Rivière-Sens ne fréquentent plus la plage, en attendant que le bon sens prime et que les plaisanciers respectent la réglementation.

J’ai déjà interpellé la mairie de Gourbeyre, à plusieurs reprises (...). Pour ma part, puisqu’il n’y a pas de réaction de la mairie de Gourbeyre, qu’il n’y a aucune disposition qui soit prise ici – je crois qu’il y a un petit poste de gendarmerie qui n’est pas si loin que ça, les gendarmes auraient pu aussi intervenir – et personne ne bouge, j’ai décidé de ne plus me baigner, jusqu’à ce que la situation redevienne normale.

Usager mécontent de la plage de Rivières Sens, à Gourbeyre

Peut-être que l’aménagement au port pourrait être amélioré, de façon à ce que les bateaux paient, pas très cher, mais qu’il y ait un système qui fasse qu’ils aillent plutôt vers le port (...).

Femme qui fréquente le site de Rivière Sens

Usagers mécontents de la plage de Rivières Sens, à Gourbeyre - Février 2024. ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Il s’avère que, depuis 2019, un arrêté municipal (N°2019/011) interdit la navigation et le mouillage des embarcations et engins dans la bande littorale des 300 mètres.

Cette disposition n’étant pas respectée, le maire Claude Edmond a finalement réagi. Dans un communiqué daté du mercredi 7 février 2024, il explique avoir "sollicité l’intervention de la brigade nautique de Pointe-à-Pitre, pour faire respecter la bande de protection des 300 mètres de la côte, par les plaisanciers".

A Gourbeyre, depuis 2019, un arrêté municipal (N°2019/011) interdit la navigation et le mouillage des embarcations et engins dans la bande littorale des 300 mètres.

Des projets qui devraient mettre fin aux désagréments

Pour empêcher les comportements irrespectueux, indélicats, voire illégaux, de la part des propriétaires de bateaux de plaisance, la ville de Gourbeyre envisage l’installation d’aménagements maritimes.
Il est question d’une zone de baignade surveillée, qui devrait être concrétisée courant 2024 et qui délimitera la bande des 300 mètres, via un balisage.
Claude Edmond évoque aussi une zone de mouillage, qui serait matérialisée par des équipements légers, au-delà de la bande des 300 mètres. Il pourrait s’agir d’un possible outil d’attractivité du territoire, ou d’une éventuelle source de revenus pour la commune.

Le maire rappelle aussi que, "dans le cadre de la création des 200 nouvelles brigades de gendarmerie, la ville de Gourbeyre a été retenue pour l’installation, à l’horizon 2025, une brigade nautique de plein exercice" et, justement, "celle-ci sera basée à Rivière Sens".