C’est sa première visite du matin à Birmingham Baie-Mahault. Gladys Campan est auxiliaire de vie. Elle se rend deux fois par semaine ici, chez Loïse Petit, 69 ans, en perte d’autonomie. Ce matin elle s'occupe du ménage de la vieille dame, avant de passer un petit moment avec elle.
Aujourd’hui il n’y a pas de repas à faire parce que Madame Petit s'en est chargé déjà. Et puis il y a les discussions. C’est un métier physique et psychologique.
Gladys Campan, Auxiliaire accompagnant éducatif et social (AES)
Voilà 10 ans, que Gladys accompagne les personnes âgées pour faciliter leur quotidien. Une relation de confiance, pour un métier essentiel.
Je suis toute seule toute la journée, je ne vois pas grand monde et sans Gladys, sans quelqu’un ce serait très difficile pour sortir, pour aller faire certaines choses. Quand on ne peut pas se déplacer de soi-même c’est compliqué.
Loïse Petit, bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie
Assurer la toilette, préparer les repas ou encore faire les courses. Des tâches variées, pour lesquelles Gladys, employée à mi-temps, perçoit 1 200 euros nets mensuels. Une faible rémunération. Pourtant, ce que la jeune femme aimerait surtout c’est que son métier soit reconnu.
Il y a les femmes de ménage, il y a les auxiliaires, et il y a les AES, donc c’est un métier qui est de plus en plus indispensable, c’est mon avis.
Gladys Campan, auxiliaire accompagnant éducatif et social (AES)
Ça y est, Gladys a terminé sa première visite. Elle poursuit donc sa tournée, direction Petit-Bourg cette fois, chez une autre personne âgée. Tous les jours, elle sillonne les routes sans relâche.
L’avantage avec l’entreprise où je suis, je travaille sur le même secteur Baie-Mahault, Petit-Bourg. Parfois avec d'autres j'ai fait Pointe-à-Pitre, Capesterre dans la même journée, plusieurs fois dans la semaine. C’est aussi les contraintes du métier malheureusement, on n’a trop le choix je vais dire.
Gladys Campan, auxiliaire accompagnant éducatif et social (AES)
Horaires à rallonge, trajets, conditions de travail difficiles. Gladys se considère comme une aidante qui aurait aussi besoin d’être aidée.