Goyave : les agriculteurs sous le choc après le nouveau saccage de trois bananeraies dans la nuit du 14 au 15 juin

Trois parcelles dont deux de vitro-plants et une déjà détruite il y a dix jours, ont été saccagées dans la nuit du 14 au 15 juin. Les agriculteurs, sous le choc, veulent des explications. Les Producteurs de Guadeloupe (LPG) leur apportent leur soutien et annoncent vouloir déposer plainte. 
 
Fabrice Saintini, jeune agriculteur, est effondré. Trois parcelles dont deux de vitro-plants ont été saccagées, sur les hauteurs de Blonzac à Goyave. En tout 2800 vitro-plants ont été détruits et des rejetons d'une parcelle déjà saccagée il y a dix jours ont été sabrés. 
 
Alors Fabrice veut des explications. C'est pourquoi ce matin il s'est rendu devant la mairie de Goyave. Il souhaite que ces actes de vandalisme s'arrêtent. Il veut pouvoir vivre de sa terre normalement.
Du côté des groupements de producteurs, cette fois on réagit. Philippe Aliane, directeur de LPG (Les Producteurs de guadeloupe) apporte son soutien aux agriculteurs.
LPG annonce ainsi son intention de saisir directement le procureur de la République et de déposer plainte. Le soutien des producteurs est bien sûr satisfaisant pour les agriculteurs vandalisés. Régis Dauberton a déjà été victime une fois. Il est solidaire de ses camarades mais ne cache pas son inquiétude pour l'avenir.
Le 1er adjoint au maire de Goyave, Daniel Petris a réçu en fin de matinée, ce mardi, les agriculteurs victimes de ces actes de vandalisme à répétition. Si la mairie déplore ces actes, elle se montre néanmoins critique de la convention entre l'ONF et la Conseil Départemental, à l'origine de l'attribution des terres de Blonzac à de jeunes agriculteurs. Daniel Petris dit par conséquent vouloir alerter les parties prenantes que sont l'ONF et le Département.
Une position quelque peu paradoxale de la part de la municipalité de Goyave quand on sait que ce projet d'agroforesterie est un projet conçu pour faire du bio comme le rappelle Eric Stimpfling.