Desserte vers Marie-Galante, le difficile équilibre financier

Le prix des billets sera augmenté en raison des taxes portuaires de Marie-Galante
Les visiteurs où les résidents de l'île de Marie-Galante sont complétement dépendants des navettes qui relient l'île à la Guadeloupe. Pourtant, ce service est en recherche d'équilibre financier permanent et fait face à de fortes contraintes.

La problématique des liaisons maritimes inter-insulaires est l'un des dossiers majeurs des collectivités, surtout lorsque comme c'est le cas pour la Guadeloupe, l'activité économique et touristique en dépend. Pour l'île de Marie-Galante, la communauté des communes, en charge de la gestion des ports, a pris la décision d'aligner les taxes prélevées sur les billets des passagers sur le prix pratiqué par la gare de Bergevin.

" A la gare maritime de Bergevin, il y avait une taxe de 0.75cts alors qu'à Marie-Galante, pour le même service, elle était de 0.20cts. Donc nous avons décidé d'aligner cette taxe à 0.75cts car il n'y avait aucune raison pour que cet écart demeure." 

Maryse Etzol, présidente de la CCMG

Pour les compagnies, en revanche, ce n'est pas une bonne nouvelle. Alors qu'elles tentaient de rester attractives en dépit des prix du carburant, leurs marges de manoeuvre fondent et le prix du billet, lui, augmente.

Cette augmentation des taxes de la CCMG ajoutée à l'augmentation du carburant a anéanti tous les efforts de réduction de charges que nous avions fait pour pouvoir offrir du prix aux Marie-Galantais. Nous n'avons pas eu d'autres choix que d'augmenter le prix des billets.

Onik Deravel - Capitaine d'armement DPA

En 2021, le coût du carburant a subi une augmentation globale de 121%. Du coup entre ces deux protagonistes, et pour tenter de protéger les usagers, la Région Guadeloupe vient jouer un rôle tampon. Grâce aux dispositifs financiers européens, la collectivité peut proposer une aide aux résidents des îles de 15 euros par billet. De quoi souffler un peu surtout pour les résidents forcés à des liaisons fréquentes. En revanche, pour les visiteurs, il faudra continuer de payer plein tarif.