Autour du docteur Olivier Parant, chef du service gynécologie et obstétrique du CHU, plusieurs mères et futures mères venues se renseigner sur une maladie encore beaucoup trop méconnue.
Si, de manière globale, elles savent qu'elle revêt un caractère d'urgence, elles ne savent pourtant pas en déceler les symptômes afin d'agir rapidement. Ce fût le cas de Mathilde qui a senti que quelque chose n'allait pas à un moment où la maladie était déjà bien installée. L'accouchement n'a pas suffi à la soigner.
Un mauvais fonctionnement du placenta
La pré-éclampsie intervient en général en deuxième partie de grossesse (après la 20ème semaine d'aménorrhée) et les femmes primipares ont potentiellement plus de chances de la développer. Elle est causée par un dysfonctionnement du placenta et se caractérise par une hypertension artérielle et une protéinurie (forte concentration de protéines dans les urines). Dès l'apparition de ces symptômes, une prise en charge à l'hôpital est obligatoire comme l'explique Olivier Parant
Quand, aux premiers symptômes, s'ajoutent de très forts maux de tête, un essoufflement et de fortes douleurs abdominales, alors, c'est désormais une pré-éclampsie sévère qui requiert une prise en charge en urgence de manière à soulager la mère.
Il est d'autant plus important de connaître ces éléments que, dans l'Outre-Mer, la pré-éclampsie touche deux fois plus de futures mères que dans l'Hexagone en raison de l'incidence des maladies chroniques telles que le diabète et l'hypertension.