Une fois de plus, les manifestants mobilisés dans le cadre du vaste mouvement social actuel, en Guadeloupe, ont érigé un barrage dans le quartier de Rivière-des-Pères, entre Basse-Terre et Baillif.
Or, cette portion de la route nationale 2 est stratégique, car elle fait le lien entre les communes de la Côte-sous-le-Vent et le chef-lieu.
C'est pourquoi il fait systématiquement l'objet d'opérations des forces de gendarmerie, chargées d'évacuer les barricadiers, de sécuriser les lieux et de procéder au déblaiement, avec le concours d'entreprises mandatées et/ou du service technique de la ville.
L'objectif des autorités est de "lever les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens", indique la préfecture, dans un communiqué.
C'était le cas encore le cas, dans la matinée de ce mardi 30 novembre. Et, au final, "la circulation a pu reprendre, à l'issue de cette action", est-il précisé.
Mais ce chassé-croisé n'a que trop duré, au goût du préfet.
Ainsi, Le Palais d'Orléans de Basse-Terre a décidé d'interdire tout rassemblement dans le secteur de Rivière-des-Pères.
Afin de prévenir la réinstallation d’obstacles sur la chaussée, le préfet de la région Guadeloupe, Alexandre Rochatte, a décidé d’interdire tout rassemblement de plus de six personnes, à compter de ce jour et jusqu’au vendredi 3 décembre, sur ce site.
La zone concernée s’étend, dans la rue Baron de Cluny, du rond-point de la distillerie Bologne, à Basse-Terre, jusqu’à l’embouchure de la RD 30, à Baillif.
Toute personne ne respectant pas cette mesure "s'expose à des poursuites judiciaires", ajoute le préfet.