Mort d'une jeune femme à Basse-Terre : la thèse d'une guerre des gangs écartée

Rencontre entre Marie-Luce Penchard la maire de Basse-Terre et Jacques Billant le préfet de Région
Après la mort tragique d'une jeune femme, ce mercredi 2 août à Basse-Terre,  la municipalité et la préfecture tiennent à rassurer la population. Le chef lieu n'est pas la proie d'une guerre des gangs.  

Au lendemain de la mort d'une jeune femme, tuée d'un coup de feu lors d'une bagarre dans le quartier de Montbazin à Basse-Terre, Jacques Billant, le préfet, accompagné de la directrice départementale de la sécurité et Marie-Luce Penchard, la maire du chef-lieu se sont rencontrés à l'Hôtel de Ville de  Basse-Terre ce jeudi 3 août. Il s'agissait de faire le point sur les circonstances de l'homicide qui a plongé l'agglomération dans l'émoi.

Des affrontements entre jeunes

Les autorités tiennent à ramener le calme au sein de la population. Malgré les plus folles rumeurs, nous serions loin d'une guerre des gangs. Les faits peuvent pourtant le laisser penser. Tout a débuté par une rixe entre deux individus à la résidence Delgrès dans le quartier de Montbazin sur les hauteurs de Basse-Terre.  Pour des raisons, non encore élucidées, des jeunes d’un quartier voisins seraient alors arrivés, pour certains d'entre eux, encagoulés. La dispute s'est alors envenimée et des fusils ont été sortis. La suite des évènements est confuse. Sur les coups de 22 heures, plusieurs coups de feu ont été tirés.
Mortellement touchée, une  jeune femme de 29 ans s’est écroulée. Un autre jeune homme touché également par une décharge de plomb a été sérieusement blessé.
Le quartiers de Montbazin s'est immédiatement embrasé. Des affrontements ont éclaté entre jeunes animés par un désir de vengence et ceux venus de l'extérieur. Pour ramener le calme, la police a dû mobiliser ses troupes et même faire appel au G.I.P.N., le groupement d’intervention de la police nationale.

Il ne s'agit pas d'une guerre de gangs

Malgré les apparences les autorités sont catégoriques. Il ne s'agit pas d'une guerre des gangs. Des mesures pour maintenir l'ordre dans l'agglomération basse-terrienne vont être mises en place dans les heures qui viennent et le C.L.S.P.D., le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance se réunira d'ici une semaine.

Jacques Billant le préfet de Région


Deux semaines après l'assassinat d'un homme dans le quartier du Bas-du-Bourg, le chef lieu est le théâtre d'un autre drame. Il porte à 22 le nombre de morts violentes depuis le début de l’année dans l’archipel. Quant à l'enquête pour retrouver les auteurs du coup de feu mortel,  elle se poursuit activement.