Près d'une semaine après la tragique nouvelle, Mohamed Seghiri, venu en vacances en famille en Guadeloupe, victime de la violente montée des eaux, le 3 février dernier, a été inhumé. Des centaines de personnes sont venues saluer cet homme très apprécié de sa communauté.
Pendant 3 jours, des moyens importants ont été mobilisés pour retrouver Mohamed Seghiri. L'homme de 70 ans, en vacances en Guadeloupe, avec sa famille, est décédé, après un fort épisode pluvieux, qui a eu pour conséquence une montée des eaux. Le septuagénaire a été emporté par la rivière, alors qu'il se baignait au Saut de la Lézarde, à Petit-Bourg. Une fillette de 6 ans est également décédée.
Des centaines de personnes venues lui rendre un dernier hommage
Près de 10 jours après ce terrible accident qui a coûté la vie à deux touristes, les familles ont pu rentrer dans l'Hexagone. Et ce vendredi 12 février, Mohamed Seghiri a été inhumé, à Chelles, en Seine et Marne, en région parisienne. Et c'est une importante foule, malgré l'interdiction, tout en respectant les mesures sanitaires, qui a accompagné l'homme à sa dernière demeure. Des centaines de proches, d'amis, d'enfants du quartiers, venus lui dire adieu. Considéré par beaucoup et vu comme une figure paternelle par de nombreux jeunes de son quartier de Noue Brossard, Mohamed était un pilier de sa communauté. Surnommé le "papa du quartier", il n'hésitait pas à emmener, à la pêche, ou à Disneyland, les jeunes du quartier. Une bienveillance qui a évité à de nombreux jeunes de mal tourner, ont déclaré ses proches au Parisien.
Et pour lui rendre hommage, beaucoup étaient présents à ses funérailles. Encore plus, 1 500, ont signé un courrier demandant à la municipalité de Chelles qu'un espace, une place ou un square de la Noue-Brossard porte le nom de Mohamed Seghiri.
Ses proches ont gardé espoir jusqu'au bout
Parti en vacances avec plusieurs de ses enfants et petits-enfants, Mohamed était venu rendre visite à son frère qui vit en Guadeloupe. Interrogé par le quotidien Le Parisien, son neveu, Smaïn a raconté les circonstances de l'accident. "Le niveau de l'eau est monté d'un coup. Ses fils ont juste eu le temps de remonter leurs enfants sur le bord et ils ont vu leur père se mettre sur le dos et se laisser emporter avec la tête hors de l'eau car il savait que cela ne servait à rien de lutter contre le courant" raconte-t-il. Ses proches ont longtemps espéré le retrouver en vie, réfugié sur une rive. En bonne condition physique, il était connu pour sa débrouillardise.
D'importants moyens avaient été déployés par les autorités afin de retrouver le septuagénaire. Pendant 3 jours, gendarmes, sapeurs-pompiers, polices municipales, groupes de randonneurs, bénévoles et associations ont pris part aux opérations de recherche. C'est finalement à l'embouchure de la rivière, dans la mangrove, que le corps de Mohamed Seghiri a été localisé, par un pêcheur, puis repêché par les plongeurs.
Des vacances tragiques pour une autre famille
C'est une autre famille endeuillée qui a rejoint l'Hexagone, à Saint-Ferréol-d’Auroure, dans le département de la Haute-Loire, le 10 février dernier. Celle de la fillette de 6 ans, venue en vacances, elle aussi emportée par les eaux, ce 3 février, à Petit-Bourg. Ses proches ont été pris en charge par une cellule psychologique, en Guadeloupe, avant leur départ. Le maire de leur commune a pu les rencontrer ce vendredi 12 février, a indiqué le journal Le Progrès. Une action, notamment au sein de l'école dans laquelle était scolarisée la petite, pourrait être envisagée, en fonction des souhaits de la famille a t-il précisé.