15 postes en moins à la rentrée 2020
Ainsi est qualifié le projet de diminution annoncée de la dotation horaire du lycée des "Droits de l'Homme" de Petit-Bourg, à hauteur de 240 heures de moins, à la rentrée de septembre 2020, par le président de l'Association des parents d'élèves (APE), affiliée à la Fédération des associations de parents d'élèves de la Guadeloupe (FAPEG).Un véritable démantèlement !
240 heures de moins équivalent à la suppression de 15 postes d'enseignants et, selon l'APE-FAPEG, à la mise en péril des conditions d'apprentissage et du climat scolaire, au détriment des élèves.
Parents et enseignants solidaires
Une intersyndicale d'enseignants et les organisations de parents d'élèves ont co-signé une motion, présentée au Conseil d'administration de l'établissement, le 8 avril 2020, pour dénoncer cette décision. Jocelyn ZOU, président de l'APE FAPEG LDDH :
Le préambule de la motion est éloquent :
A l'heure où l'on parle de l'obligation de respecter les gestes barrière, jusque dans les établissements scolaires, les signataires pointent notamment du doigt les effectifs des classes qui vont croître immanquablement. Sans compter la disparition de certaines options.Nous constatons avec effroi que le lycée de Petit-Bourg est sur le point de subir une véritable saignée.
(Motion SPEG, SNES-FSU, SNCL, FAPEG-LDDH, Parents vigilants)
Moins de moyens, cela signifie pour les élèves des conditions d’apprentissage mises à mal, avec des classes surchargées sur certains niveaux, peu ou pas de dédoublements dans les matières qui nécessitent une disposition en travail par groupes, une suppression d’option et un risque accru de ne pas avoir satisfaction dans le choix des enseignements de spécialité si les ressources humaines sont insuffisantes.
(Motion SPEG, SNES-FSU, SNCL, FAPEG-LDDH, Parents vigilants)
Oubliées les promesses d'hier ?
Le gel des suppressions de postes, au sein de l'académie de la Guadeloupe, avait pourtant été annoncé, après la forte mobilisation des personnels et des parents d'élèves, entre janvier et février dernier.
D'où l'étonnement de la communauté scolaire, aujourd'hui :
Nous sommes surpris de l’attitude cavalière du recteur d'académie qui opère une véritable volte-face par rapport aux dispositions arrêtées par nos gouvernants, les partenaires sociaux et les associations de parents d'élèves concernant le gel des suppressions de postes dans l’académie de la Guadeloupe.
(Motion SPEG, SNES-FSU, SNCL, FAPEG-LDDH, Parents vigilants)
Quelle suite, pour les détracteurs du plan du rectorat ?
Dans un premier temps, l'APE-FAPEG du lycée des Droits de l'Homme, prône l'échange et la négociation. La seule volonté des parents d'élèves est que leurs enfants étudient dans de bonnes conditions, avec les moyens nécessaires et ne soient pas limités dans leurs choix d'options, en vue du baccalauréat. Jocelyn ZOU, président de l'APE FAPEG LDDH : Autant de besoins qui auraient dû se traduire par une augmentation des moyens... alors que l'administration semble prendre le chemin inverse.
Rien n'est décidé affirme le Rectorat
Selon le Rectorat, il n'y a pas de quoi s'alarmer, pour le moment, dans la mesure où rien n'est encore décidé. Actuellement, ce sont les chefs d'établissements qui évaluent leurs besoins. Le siège de Dothémare tranchera dans les jours à venir.
Les établissements font actuellement leurs remontées, en termes de moyens, pour la prochaine rentrée. Pour l'heure, aucune décision n'a été prise pour les suppressions de postes. Chaque situation sera étudiée et analysée par le Rectorat, pour assurer les meilleures conditions de rentrée.
(Communication du rectorat de la Guadeloupe)