Les élèves d’une classe de CM1 de l’école élémentaire "Fribert Fessin" de Petit-Bourg étaient très affairés, dans la matinée de ce vendredi 17 mars 2023 : chacun a confectionné son kit de survie scolaire, avec tout le nécessaire, en cas de séisme.
Mathias et Joyce, qui ont tous deux 10 ans, nous expliquent ce qu’ils y mettent et dans quel but.
Ces enfants ont raison : il faut être prêt, en cas de tremblement de terre. Préparer un kit de survie et le placer à un endroit facilement accessible, cela peut être salvateur. En cas de dégâts, en attendant le retour à la normale, voire les secours, les personnes y trouveront de quoi manger, de quoi boire et, en fonction de ce qu’elles y mettent, de quoi se soigner, ou encore signaler leur présence.
Un séisme est un phénomène imprévisible. Se préparer à un tel évènement permet de s’entrainer, quant à la conduite à tenir, surtout pour les jeunes générations. Des réflexes seront alors acquis ; de quoi éviter la panique.
Cette initiative pédagogique est portée par l'"Association guadeloupéenne éthique et vigilance", au sein de laquelle il existe un groupe de travail baptisé "Centre de préparation au risque sismique". Et, puisque la réalisation d’autant de kits a un coût, ses membres ont trouvé en la GMA (Grand Moulin des Antilles) un indispensable partenaire financier.
L’objectif de tous est que chaque élève de Guadeloupe ait son matériel de survie et que cette initiative soit reproduite dans les foyers.
Aujourd’hui, c’est la première fois que l’on fait une démonstration accessible aux élèves. Ça fait longtemps qu’on réfléchit à cette problématique, mais on s’est rendus compte que c’est très cher de multiplier le nombre de kits. Or, quand on est une association, on n’a pas un gros budget. On a eu la chance de trouver un partenaire, qui a donné presque 2000 euros.
Robert Fontes, président de l’association guadeloupéenne éthique et vigilance
Le message et l’action ont été bien accueillis par les élèves qui ont inauguré l’opération.
Un exercice de prévention au séisme a aussi été organisé, au sein de la classe concernée, de la mise à l’abri pendant la secousse (avec port d’un casque de sécurité), à l’évacuation post-tremblement... sans oublier le kit !
Ils ont été d’abord intrigués, ensuite intéressés et je crois qu’ils ont totalement adhéré à la démarche. Ces enfants sont conscients qu’ils sont les pionniers et que d’autres vont les envier, dans les jours qui viennent.
Luc Reinette, directeur bénévole du "Centre de préparation au risque sismique de la Guadeloupe"
Les exercices en milieu scolaire, pour être efficaces, doivent être répétés, de loin en loin. Au sein de cette école, on l’a bien compris.
Cette action s’inscrit dans un domaine plus large de prévention, que nous avons déjà commencé avec la sensibilisation pour les cycles III, CM1/CM2 : "pratique des gestes de premiers secours" (...).
Paul Séga, directeur de l’école "Fribert Fessin" de Petit-Bourg
Les kits de survie resteront à la disposition des élèves, dans leur salle de classe, en espérant qu’ils n’aient jamais à les utiliser ! En tout cas, ils sont prêts, au cas où...