Restrictions de l’usage de l’eau en Côte-sous-le-Vent

Littoral de Bouillante. La Côte-Sous-le-Vent subit un déficit pluviométrique depuis avril 2023.
La semaine dernière, la préfecture de Guadeloupe a édicté des restrictions pour l’usage de l’eau pour la façade Sud Basse-Terre et les trois zones hydrographiques de la Côte-Sous-le-Vent, de Baillif à Deshaies. En cause une sécheresse particulièrement forte dans la zone.

Durant une durée fixée pour le moment à 31 jours, les particuliers et les socio-professionnels de la Côte-Sous-le-Vent et du Sud Basse-Terre sont appelés à restreindre leur usage de l’eau, qu’elle provienne des nappes souterraines, des cours d’eau, ou encore du réseau d’eau potable.

Des causes multiples de pénurie grandissante

Trois éléments poussent la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL) et la préfecture de la Guadeloupe à prendre ces mesures de restriction : d’abord une baisse des niveaux des cours d’eau dans cette partie de la Guadeloupe, puis un déficit de précipitations constaté depuis avril dernier et, enfin, des dépassements des seuils d’alerte des stations hydrométriques de Baillif, La Boucan et Deshaies, ainsi que des seuils de vigilance de la station de Vieux-Habitants.

Le bilan pluviométrique depuis le mois d’avril est très hétérogène. Les valeurs mensuelles de saisons côtoient des excédents parfois notables sur une bonne partie de l’archipel, à contrario, la côte Sous-le-Vent et la façade Sud de Basse-Terre connaissent des déficits parfois importants.

Communiqué de la préfecture de la Guadeloupe – 22/05/2023.

Ces éléments sont combinés, avec la nécessité de préserver la ressource, prioritairement pour l’eau potable des populations.

Les restrictions

L’arrosage des pelouses, le remplissage des piscines, le lavage des véhicules et des bateaux, le nettoyage des façades et l’arrosage des terrains de sports sont interdit, à Saint-Claude, Gourbeyre, Vieux-Fort, Baillif, Vieux-Habitants, Bouillante, Pointe-Noire et Deshaies.
Pour les agriculteurs, des dispositifs doivent être discutés avec les gestionnaires des réseaux collectifs ; à défaut, l’irrigation par aspersion est autorisée, collectivement et individuellement, de 17 heures à 21 heures et entre 6 heures et 10 heures.
En tous états de cause, il faut réduire d’au moins un tiers les ponctions journalières, par rapport à une période normale.
Il faut noter que pour les installations industrielles et pour les installations classées de protection de l’environnement, il y a des dispositions particulières.

Pourquoi préserver l’eau ? En quoi la ressource est menacée ? Pourquoi l’eau douce se fait rare ? Quels sont les Aquagestes ?
> Toutes ces informations sont récapitulées sur le site de la DEAL Guadeloupe.

Tout contrevenant est passible d’une amende de 1500 euros et jusqu’à 3000 euros, en cas de récidive. Toutes les collectivités compétentes, le Parc National, les services de police et de gendarmerie ont été informés.