Où sont passés les millions dévolus à la rénovation des réseaux dans le Sud Basse-Terre ?

Siège de la Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes, à Basse-Terre.
Un résultat d’expertise est tombé : 4 millions d’euros, qui auraient dû bénéficier à la rénovation des réseaux d’eau usées et d’eau potable, dans le Sud Basse-Terre, ont disparu. Un élément qui vient s'ajouter au dossier des responsables de la CASBT déjà impliqués devant la justice
C'est le quotidien France-Antilles qui le révèle dans ses colonnes ce matin.
Dans le Sud Basse-Terre, 7,6 millions d’euros devaient aller aux travaux indispensables, pour stopper les pertes, de l’ordre de 60% de l’eau, qui auraient dû arriver au robinet des usagers, mais aussi pour empêcher l’infiltration, dans les canalisations, de substances néfastes pour la santé. Une double plaie, sur le territoire aujourd’hui pointé du doigt.

Mais pas d’amélioration pour autant, malgré le beau budget alloué.


A l’origine de l’évaporation de plus de la moitié de l’enveloppe, plus de 3,6 millions, une possible pratique de surfacturation.
Ce qui n’explique pas pour autant la perte de 61 bons de commandes, sur les 142 passés, dans le cadre du marché.
Telles sont les « anomalies » constatées par l’expert, mandaté par la juge, qui instruit le dossier judiciaire, dans lequel sont poursuivis la présidente de la Communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre, Lucette Michaux-Chevry, son Directeur général des services, Fred Madiné-Couty et l’élu communautaire Fred Monrose.
Tous trois sont mis en examen, pour présumés « détournement de fonds publics, participation à une association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, prise illégale d’intérêt, faux et usage de faux, ainsi que recel d’abus de biens sociaux ».
Alors, y a-t’il eu détournement des manquants, où les documents sont-ils juste égarés ?
L’enquête suit son cours, avec ce rapport accablant à l’appui.