En principe, les affaires criminelles donnent lieu à des reconstitutions. Ainsi, la juge d'instruction désignée dans l'affaire "Didier Assor", du nom de cet homme abattu par un gendarme, en 2017 à Trois-Rivières, a organisé une reconstitution des faits. Objectif: vérifier les circonstances du drame
À la suite de la mort de Didier Assor, tué par un gendarme le 15 décembre 2017, à son domicile familial, section La Regrettée, à Trois-Rivières, une reconstitution des faits a été orchestrée, ce mercredi 9 juin 2021.
Une opération diligentée par une juge d'instruction du pôle criminel du tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre.
Elle a débuté vers 13h30 et est toujours en cours, en cette fin d'après-midi.
Objectif : faire toute la lumière sur cette affaire de bavure, ou de légitime défense.
Les circonstances de l'usage de son arme de service, par le militaire et les dires de chacun sont vérifiés, à cette occasion, dans le but d'identifier des responsabilités.
Les faits
Souvenez-vous : Didier Assor, 45 ans, souffrait de schizophrénie.
Le jour de sa mort, son père avait fait appel au SAMU, pour le faire hospitaliser.
Une brigade de gendarmerie avait été appelée en renfort, car l'homme s'était retranché chez lui, muni d'une arme blanche, un couteau.
Les militaires n'ont pas réussi à maîtriser le forcené. L'un d'eux a ouvert le feu et a tué le quadragénaire.
Didier Assor a reçu sept balles. L'autopsie du corps a aussi révélé une huitième marque, qui correspondrait à un tir de flashball.
Une possible bavure
La famille de Didier Assor ne croit pas à la thèse des gendarmes, selon laquelle ils auraient agi en légitime défense.
Son père estime que le tireur, qui appartenait au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie nationale (PSIG), s'est rendu coupable d'une bavure. Un avis que partage le "Kolèktif vérité é jistis kont vyolans a jandam" qui, encore récemment, le 9 avril dernier, militait pour que la vérité soit faite dans cette affaire, de même que sur celle de Claude Jean-Pierre.