Vous avez tous téléchargé, imprimé voire même mémorisé le programme du 69ème Tour cycliste de Guadeloupe, ce lundi 5 août vous savez donc qu’il sera question aujourd'hui de Bouillante la bien nommée. Ville d'arrivée de la 3ème étape.
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Bouillante est une des premières zones colonisées de guadeloupe après l'arrivée des européens mais elle difficile d’accès depuis Basse-Terre. Elle est mentionnée en deux parties distinctes : Ilet à Goyave au nord, qui correspond aujourd’hui à Pigeon et Fontaines Bouillante au sud avec ses sources chaudes.
Le bilan final fait est de plus de deux cents morts. Ce qui, à l’époque, représente un peu moins de 10% de la population.
Il désire protéger l’endroit mais cela n’aboutit pas à la création d’une réserve officielle. Mais peu importe ! Le site se fait immédiatement appeler « Réserve Cousteau » et devient un des sites de plongée les plus connus de Guadeloupe. Devenu, depuis 2010, cœur du Parc National de Guadeloupe, ces bouts de terre voient plutôt débarquer touristes et plongeurs, pour le plus grand plaisir des caisses de la ville.
Un visiteur indésirable
L’année 1865 voit la réapparition d’une maladie étrangère et à la mortalité foudroyante : le choléra. Les premiers cas apparaissent à Pointe-à-Pitre depuis octobre, et plusieurs villes sont touchées par la suite.Les autorités sanitaires, malgré des soupçons, ne reconnaissent pas ces premières morts comme dues au choléra qui sévit alors en métropole et les précautions qui devraient être prises ne le sont pas. Même lorsque la rumeur se répand qu’il s’agirait bien de la maladie mortelle, on met du temps à mettre en place les mesures qui s’imposent.Comme d’habitude, certains n’écoutent pas : on va et vient malgré les avertissements et, en novembre, les premiers cas sont signalés dans la commune de Bouillante. Là, on commence à paniquer et à se rendre compte du sérieux de la situation et du manque de moyens. En février, l’épidémie semble arriver à son terme mais les morts reprennent jusqu’à la fin du mois de mars. En avril, la fin de cet état de crise est officiellement annoncée.Le bilan final fait est de plus de deux cents morts. Ce qui, à l’époque, représente un peu moins de 10% de la population.
Que vois-je au loin ?
« C'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est l’îlet Pigeon ! ». D’accord, ce sont les îlets Pigeon, mais ça ne fonctionnait pas. Ces îlets au large de Bouillante qui font face à la plage de Malendure ont été les spectateurs muets de l’implantation des colons, de moult débarquements et embarquements de marchandises de contrebande et sûrement de plusieurs attaques des Anglais... toujours eux ! En effet, à cette époque, Bouillante est une commune difficile d’accès et éloignée de la surveillance des autorités. Ajoutez à cela une topographie qui offrent des cachettes et des points de débarquements naturels (comme Anse à la Barque, par exemple), et voilà : développement de la contrebande. Les habitants profitent de tout cela pour développer des rapports de bon voisinage, entre eux et avec des habitants d’autres communes alentour, en faisant venir des marchandises et des esclaves et en vendant leurs propres produits sans payer de taxes. A notre époque, les fonds marins des îlets Pigeon et de Malendure ont connu une notoriété grandissante grâce à l’intérêt que leur a porté le commandant Jacques-Yves Cousteau en 1959 : il y essaie un nouvel appareil de plongée et tombe sous le charme.Il désire protéger l’endroit mais cela n’aboutit pas à la création d’une réserve officielle. Mais peu importe ! Le site se fait immédiatement appeler « Réserve Cousteau » et devient un des sites de plongée les plus connus de Guadeloupe. Devenu, depuis 2010, cœur du Parc National de Guadeloupe, ces bouts de terre voient plutôt débarquer touristes et plongeurs, pour le plus grand plaisir des caisses de la ville.