Les gérants de laboratoires de biologie médicale disent que le dialogue est bloqué, avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie, alors qu’il est question de diminuer leurs revenus, via une baisse de leurs tarifs.
Le Gouvernement estime que les profits de ces établissements ont fortement augmenté, à la faveur de la pandémie ; depuis près de trois ans, le recours obligés aux tests de dépistage de la Covid-19 leur a profité, selon l’exécutif.
Mais les professionnels ne l’entendent pas de cette oreille. Dans ces conditions, ils ont décidé de ne plus communiquer les résultats des tests aux autorités sanitaires. En revanche, ces données seront transmises aux patients. C’est donc une forme de boycott du suivi de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 qui est envisagée.
Un compromis semble envisageable, sur le budget pour l’année 2023, à hauteur de 250 millions d’euros. La négociation bloque cependant sur la période 2024-2026. La Sécurité sociale propose une enveloppe de 150 millions d’euros, sur ces trois années, pour rembourser des actes jusqu’ici réservés aux hôpitaux, mais sans préciser le montant de l’économie attendue sur les autres actes. Ce dernier point est renvoyé à la signature d’un protocole qui s’étend sur plusieurs années, avant la fin du premier semestre.
Les biologistes, quant à eux, ont déjà posé leurs limites, en matière de baisse de tarifs : ils concèdent un maximum de 145 millions d’euros par an. Ils affirment qu’aller au-delà conduirait à la fermeture d’au moins 400 laboratoires de proximité et à la suppression de près de 10.000 emplois.