C’était censé être une journée festive pour les élèves de l’école Hildevert Pater de Port-Blanc, au Gosier. Mais la sortie de fin d’année au cinéthéâtre de Lamentin laissera un souvenir mitigé aux élèves et aux parents qui les accompagnaient ce lundi matin (16 décembre).
Alors qu’ils rentraient vers le Gosier, le bus transportant une partie des élèves est tombé en panne sur la Nationale 1, à La Jaille (Baie-Mahault). Le chauffeur s'est alors arrêté en bordure de route, sur la bande d'arrêt d'urgence.
L’équipe pédagogique, épaulée par des parents accompagnateurs, a rapidement évacué les enfants sur le parking d’un magasin, par mesure de sécurité, "car il y a toujours un risque d'être percuté par l'arrière", témoigne Cécile, mère de famille qui accompagnait une classe, ce matin.
Les élèves ont dû attendre une heure avant qu’un bus de remplacement n’arrive. Le chauffeur a bien tenté de repartir avec ses passagers. Après être parti 20 minutes, il est revenu indiquant savoir "quoi faire" en cas de nouvel incident. Mais le voyant moteur allumé a définitivement convaincu parents et enseignants de refuser d’y remonter. "On a la responsabilité de dizaines d'enfants, on ne peut pas jouer avec leur sécurité", insiste un parent. C'est finalement un autre bus qui est venu à la rescousse, au soulagement de tous.
Incidents récurrents : pneus lisses, problèmes de freinage, pas de climatisation...
Si une panne peut sembler anodine, voire accidentelle, cet incident a réveillé la colère de parents, car, ce n’est pas la première fois que cela arrive. "Les enfants se sont déjà retrouvés en panne sur la route nationale" l'an dernier souligne Cécile.
À plusieurs autres reprises, d'autres problèmes ont été signalés : des pneus lisses, des soucis de freins, de climatisation. Des problèmes signalés en Conseil d'école, explique Karim Pélage, autre parent d'élève accompagnateur. Des soucis également remontés par l'école, par courrier.
Pourtant, c'est cette compagnie qui a été choisie pour acheminer les élèves du Gosier à Lamentin, ce matin, après un appel d'offres de "l'ancienne mandature" municipale, selon l'équipe en place.
Et dès le départ, première déconvenue, il manque des places. "La société a fourni des bus mais il n'y avait pas le compte, au niveau des places. Ils ont ensuite demandé s'il était possible de mettre les élèves par trois alors que ce sont des rangées de deux, donc de les mettre pratiquement les uns sur les autres. Ce que l'équipe pédagogique a refusé" raconte Karim.
Conséquence, une classe de CM2 reste sur le carreau. Elle sera finalement récupérée après les autres.
Les parents d'élèves montent au créneau
Cette nouvelle mésaventure a décidé plusieurs parents d'élèves à agir. Certains iront, demain, porter plainte, pour exiger des actions concrètes. Pour Cécile, il y a "un vrai problème de sécurité qui se pose". Elle espère aussi que la municipalité prendra des dispositions : "Vous êtes au courant qu'il y a des signalements, faîtes le boulot et récusez cet appel d'offres" ajoute-t-elle.