En 2021, les entreprises guadeloupéennes recherchaient en priorité des cadres administratifs, comptables et financiers ; des cadres de l’immobilier et des cadres des ressources humaines et du recrutement.
La crise sanitaire a bien entendu compliqué le recrutement de cadres mais les difficultés sont bien structurelles : Les formations proposées sont trop courtes, elles ne donnent pas accès à des diplômes d’ingénieur, et par voie de conséquence, l’employeur ne trouve pas ou peu de profils formés dans le domaine d’activité recherché.
Les offres d’emploi pour les cadres ne sont pas assez précises, elles sont trop souvent publiées de manière confidentielle, les recrutements se font souvent par le biais du bouche à oreille et débaucher des candidats déjà en poste est très mal vu sur des petits territoires comme celui de la Guadeloupe. Les candidats de leur côté hésitent beaucoup à postuler dans une autre entreprise par peur du qu’en-dira-t-on.
La solution ? Recruter dans l’hexagone ! Ce n’est pas si simple. Les niveaux de rémunération, de responsabilité et d’autonomie ne sont pas toujours à la hauteur des attentes ou des compétences des candidats. Ni des jeunes cadres guadeloupéens qui souhaitent revenir au pays.
Ce qui explique l’absence de jeunes cadres de moins de 30 ans sur le marché de l’emploi local. Et ceux qui reviennent quand même, créent souvent eux-mêmes leur activité. Et parfois ils sont obligés de se reconvertir quand le poste qu’ils exerçaient auparavant n’existent pas sur place.
Précisons que l’APEC-Guadeloupe recommande aux entreprises d’être plus précises et transparentes dans la présentation du poste qu’elle propose, de recourir davantage aux réseaux sociaux, et si la rémunération ne convainc pas, de miser sur la richesse de la mission et les perspectives d’évolution du poste.